jeudi 28 mars 2024
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COMPAGNIE MALIENNE DES TEXTILES (COMATEX) : Unité industrielle en péril cherche désespérément un plan de sauvetage

La Compagnie malienne des Textiles (COMATEX), qui fut jadis, un fleuron industriel malien, serait au bord de la fermeture. Après un problème de trésorerie, la Compagnie serait depuis quelques jours sans directeur général. En effet, M. Zhan Ouhi, qui occupait ce poste depuis 2008 aurait rendu le tablier. Il aurait dit ne plus vouloir continuer sa mission sans un plan de sauvetage en faveur de la COMATEX.

La Compagnie Malienne des Textiles serait-il en train de vivre aujourd’hui l’une des phases les plus sombres de son histoire ? Dans un silence total des autorités maliennes et des autres actionnaires, la COMATEX est en train de mourir de sa belle mort, selon des échos qui nous sommes parvenus. Après un problème de trésorerie, c’est son Directeur général qui, profitant d’une mission en Chine, aurait démissionné. En effet, selon des sources bien introduites au sein de l’unité industrielle, dans sa missive, M. Zhan Ouhi, en poste depuis 2008, explique qu’il ne peut plus continuer sa mission sans un plan de sauvetage de l’unité industrielle. Comme quoi, la situation périlleuse que celle que vit la COMATEX de Ségou, engluée déjà dans des problèmes de trésorerie qui font tourner les machines au ralenti, voit son DG rendre le tablier au détour d’une mission en Chine. Ce qui fait dire à certains que de nos jours, la COMATEX serait, selon des sources dignes de foi, au bord de la faillite. Cette compagnie, jadis, fleuron de l’industrie et même de l’économie malienne croulerait aujourd’hui sous des dettes et le manque de liquidité financière pour acheter du coton et payer ses salariés. Ainsi, selon nos sources, les ateliers de filature et de tissage auraient fermé depuis un bon moment. Quant à la section blanchissement, elle opérait juste sur la confection des pagnes de certains événements, comme le 8 Mars, le 31 juillet, et autres.
Depuis janvier 2016, les ouvriers de la Compagnie auraient observé plusieurs arrêts de travail, suite à des retards dans le payement des salaires et des allocations familiales.
Alors, il revient aux plus hautes autorités d’engager des actions pour sauver, cette compagnie poumon de la ville de Ségou et qui était une fierté nationale. Il serait envisageable pour les autorités, en partenariat avec l’actionnaire principal, de proposer un plan de restructuration et de mise à niveau de cette géante, que fut la COMATEX et qui serait aujourd’hui, au bord de la faillite. Il faudrait un plan de sauvetage digne de ce nom pour éviter à des centaines de chefs de famille de se retrouver à la rue. Aussi, le ministre en charge du Développement industriel, champion en visite des unités industrielles, est vivement attendu à Ségou, à la COMATEX, pour faire le constat et proposer les solutions idoines afin d’empêcher cette fermeture. Car, depuis son installation à ce poste, M. Mohamed ALY Ag Ibrahim n’aurait jamais mis pied à la COMATEX pour s’imprégner de sa situation. Pourquoi ? Allez savoir ! Mais, en attendant, la situation que vit aujourd’hui la COMATEX est dramatique et urge d’être solutionnée.
Pour rappel, fruit de la coopération sino-malienne, la Compagnie Malienne des Textiles, COMATEX SA, est un complexe textile intégré qui transforme la fibre de coton malien en divers produits finis comme les fils à tisser, les tissus imprimés FANCY et WAX, PERCALE, popeline, compresse, coton hydrophile. Elle a une capacité de transformation de 2.200 tonnes de coton fibre pour fabriquer 700 tonnes de fil à tisser, 10 millions de mètres de tissus imprimés, des articles d’emballage, de balles de coton et du coton hydrophile. Des fois, la capacité de l’usine à produire le tissu n’est utilisée qu’à concurrence de 70%, faute de marché. La COMATEX, aux mains des partenaires chinois, née le 21 Mai 1968 puis devenue COMATEX. SA en 1994 appartient à l’État malien juste pour 20% et les 80% sont détenus par l’entreprise COVEC, sous le couvert de la Chine.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com

Djibril Coulibaly

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