Sept partis politiques démissionnent du nouveau pôle politique pour créer la COALITION DE LA MAIN TENDUE (CMT). De l’opportunisme ou de la conviction politique ou un alignement sur le sens de la direction du vent politique qui souffle en faveur d’IBK ? Le Président Moussa Sissoko de cette coalition et Aboubacar Tiéoulé, Secrétaire Général du NPP et leurs collectif de missionnaires se justifient sans convaincre.
Le vendredi, 5 octobre dernier, à la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont animée, à la Maison de la Presse, les Présidents des partis politiques membres du NPP ayant soutenu la candidature de Modibo Sidibé des FARE ana wiki, à la présidentielle dernière, avaient voulu se justifier leur déménagement avec armes et bagages chez le Président avec la COALITION DE LA MAIN TENDUE (CMT) dans les bras. Mais, au fond, ce fut sans convaincre ni leurs interlocuteurs ni l’opinion nationale.
En substance, les conférenciers issus des partis que sont le FUAC, l’UDP,MORENA, REM et les associations ASi, UJAM et le MJSAM avaient deux points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agissait de porter à la connaissance de l’opinion nationale par voie de presse de leur démission du Nouveau Pole Politique NPP. Ensuite, expliquer les raisons ayant motivé cette démission. Selon eux, c’est le fait que ce regroupement a raté l’occasion de saisir la main tendue du Président de la République démocratiquement élu, ce, en leurs propres termes. En tant que démissionnaires, leur décision a été motivée par la volonté d’adoucir leur ligne politique afin de contribuer plus substantiellement à l’effort de construction nationale. Et, toujours selon eux, le Mali a besoin d’une classe politique réconciliée.
Cependant, les démissionnaires du NPP ont eu de la peine à prouver les raisons qui ont motivé la saisine de la main tendue du Président IBK qu’ils avaient toujours combattu avec des critiques et dénigrements plus ou moins en tant qu’opposants. À la question de savoir s’il n’y a pas de l’opportunisme dans leur départ, les réponses apportées n’étaient pas convaincantes. Car, quitter le NPP est une chose, mais rejoindre la majorité présidentielle pour saisir une main tendue qui ne leur était pas destinée relève tout simplement d’un manque de convictions politiques.
En tout état de cause, la presse est restée sur sa faim se posant la question de savoir; si ces démissionnaires, presque tous des jeunes, sont sans convictions ou manquent d’expériences sur le plan politique. « Ce sont des gens qui sont simplement intéressés par l’instinct mercantiliste ou opportuniste », réagira un observateur averti de la scène politique malienne. «Or, c’est cette jeunesse qui est appelée un jour à prendre la relève politique de notre pays. Donc, il y a de quoi s’inquiéter sérieusement», renchérit un autre.
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