vendredi 22 novembre 2024
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CNJ/Commune VI : Qui a tué le jeune Alfousseny Touré ?

Lors de la mise en place du bureau du CNJ de la Commune VI du District, le 13 novembre dernier, il y a eu des altercations qui se sont soldées par la mort du jeune Alfousseny Touré. Aujourd’hui, 7 candidats sur les 8 qui, pour la présidence du conseil communal, regroupés dans un collectif, réclament que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

Le dimanche 13 novembre aura été une journée particulièrement triste au centre Olympafrica de Banankabougou, en Commune VI. Ce jour là, à l’instar de plusieurs autres communes de la ville de Bamako, le Conseil communal procédait au renouvellement de ses instances dirigeantes. Une activité qui n’a pas pu se tenir du fait des altercations qui l’ont émaillé. Ces altercations entre camps rivaux se sont soldées par la mort d’un jeune. Chaque camp se lave à grande eau par rapport à son implication dans la mort du jeune. Le premier camp formé de 7 des huit candidats a rencontré la presse, le lundi dernier, à Faladiè, pour livrer à l’opinion publique sa version des faits. Selon Seydou Samassi, l’un des candidats et Secrétaire à la communication du Bureau sortant, tout est parti de l’autorisation donnée par le Bureau national du CNJ à certaines associations qui ne sont pas de la commune pour participer au vote. «Selon les textes du CNJ, les associations n’étant pas de la commune, les associations des femmes, de défense des Droits de l’Homme ne sont pas autorisées à voter. Ce qui n’a pas été respecté dès le départ», dit-il. L’étude de Maître Sékou Amadou Touré a été saisie par eux pour faire le constat. Ils se sont, aux dires des conférenciers, rendus chez le Procureur de la République près de la Commune VI pour lui exposer le problème. «Toutes ces démarches se sont faites à moins de 24 heures de l’élection. Le Procureur nous a dit que même si notre recours devait produire des effets, ce serait après l’élection. Nous étions, donc, obligés de partir au vote», a expliqué Seydou Samassi.

Sur place, le matin du 13 novembre 2016, affirme-t-il, tout allait bien et les tractations entre candidats avaient abouti à une coalition de six autres candidats (Cheick Koné dit Sékou ; Seydou Samassi ; Sériba Daouda ;Idrissa Dicko, Boubacar Kansaye, Ousmane Traoré et Kaly Laye Diakité dit Kalakass). Cette coalition dirigée par Kaly Laye Diakité dit Kalakass devait aller à l’élection avec le seul candidat Moussa Sanogo. Selon Seydou Samassi c’est après cette coalition qui s’est faite sur le terrain qu’un nombre important de jeunes se sont présentés avec des mandats alors que la commission électorale locale en charge de délivrer ces mandats n’avaient pas encore commencé son travail. Ce qui a débouché sur un blocage suivi des altercations qui ont fini par la mort du jeune Alfousseny Touré qui a reçu une balle.

Aujourd’hui, ce camp s’estime élu et demande à ce que tout soit mis en œuvre pour situer les responsabilités dans ce meurtre.

Cependant, ce qui semble être paradoxal dans cette affaire, c’est que les 7 candidats présents à la conférence de presse disent ne pas reconnaitre le jeune qui est décédé comme étant un de leurs militants. Selon eux, il est de la Commune V et non de la Commune VI.

En tout état de cause, un individu répondant au nom de «Papito» a été arrêté sur les lieux par les policiers avec une arme en main et se trouve actuellement au Commissariat du 7e Arrondissement. Mais, de leur côté, le Collectif des 7 candidats attend que la lumière soit faite et que les commanditaires soient démasqués et punis conformément à la loi en vigueur. Affaire à suivre !

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COULIBALY

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