jeudi 28 mars 2024
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Chaotique fin de règne du président Keïta: Le fauteuil au cœur des vrais enjeux 

Le président Keïta, ceci étant connu de tous aujourd’hui, ne pourrait que travailler à la sauvegarde des trois (3) dernières années de son deuxième et dernier mandat.

Tout aura finalement capoté entre ses mains, dans ses mains. La dernière en date, l’humiliation a lui, infligée par le duo Iyad- Koufa qui lui demanderait les yeux de la tête du Mali (le départ pur et simple des forces étrangères). Serions-nous arrivés là en clamant quoi ? Il est connu de tous que l’on négocie en position de force, et tel n’étant pas le cas, le faisant, le président de la République offre à nos ennemis l’occasion rêvée, celle de nous rire à la barbe. Dans les villages et hameaux reculés du Centre, cette main tendue s’interprète à la dimension d’une capitulation. Ici à Bamako, sa loyauté à l’endroit de la France ne s’expliquerait que par sa hantise du coup d’État, des révolutions de palais que cette France pourrait aider à mater. Et qu’au-delà de lui-même, en son âme et conscience, il n’espèrerait plus rien du Mali, pas de sa réunification ou de la fin de l’insécurité dans le pays.

Les Maliens, eux, garderont très longtemps en eux, dans leurs chairs, ce douloureux et humiliant règne. Difficile et humiliant règne qu’ils conteront très longtemps à leurs descendants.  Une difficile conquête du pouvoir, un amer règne au goût de calice pour le peuple du Mali. L’argumentaire développé pour l’absoudre reposerait sur le récurrent problème de sécurité, problème auquel, lui, IBK ne trouvera plus solution. Il ne résoudra pas le problème malien et il le sait, même si beaucoup a été fait, laissant l’essentiel en rade. À trois (3) ans de la fin de ses deux quinquennats, nombreux sont les Maliens qui concluent à la négociation aux forceps de la fin de son règne. Garder ferme les manches de son fauteuil resterait son seul casse-tête. Partir sans dégât aucun en organisant sa passation des charges avec le président que les Maliens éliront en 2023. A raison, puisque les soucis du premier mandat sont désormais loin d’être celui du dernier, ce mandat que les Maliens vivent d’une incroyable dignité. Le président en qui ils ont crû en jurant sur la manne des anciens est passé à côté et ils ont conscience aujourd’hui qu’il ne mettra jamais fin à cette insécurité, qu’il ne ramènera jamais la paix et la stabilité dans le pays.

Cheick Alpha Sow

 

Djibril Coulibaly

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