vendredi 19 avril 2024
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Cercle de Bandiagara : Les enseignants au patronyme peulh se replient vers le Sud

Un Directeur d’école que nous avons joint au téléphone nous explique les raisons de ce repli : «C’est eux-mêmes qui en font la demande au CAP à cause de leur ethnie. Le  CAP, à son niveau, puisqu’il ne peut prendre la responsabilité, répond favorablement à la doléance de l’enseignant. D’autres profitent de l’éloignement de leurs postes pour s’estimer menacés. Le vrai problème, c’est que souvent, c’est un règlement de compte ou simplement de l’égoïsme qui en est à la base. Par exemple, si un enseignant peulh est dans une localité, pour avoir sa place, on le remplace par quelqu’un d’autre. De ce fait, il suffit de chercher des gens qui concoctent l’intimidation et le tour est joué ».

Suite à la crise sécuritaire sévissant dans  le Nord et le Centre de notre, certaines populations des Régions de Mopti et de Ségou, singulièrement la communauté peulh, sont de plus en plus dans l’œil du cyclone. Les Régions de Mopti et de Ségou sont devenues des zones à hauts risques pour qui veut se rendre à l’école. L’UNICEF a annoncé en début de la rentrée des classes 2018-2019 qu’au moins 750 écoles sont fermées au Nord et au Centre du pays et environ 2 millions d’enfants sont privés de leur Droit fondamental à l’éducation. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a récemment exprimé sa très vive préoccupation au regard des conséquences gravissimes de la fermeture de nombreux établissements scolaires dans ces Régions de l’intérieur du pays. Une véritable guerre s’est installée dans la Région de Mopti où la population est prise en otage, un chaos créé par les djihadistes et les groupes d’autodéfense principalement les chasseurs traditionnels dits Dozo. Malheureusement, les attaques des djihadistes et des Dozo font, selon les observateurs, plus de victimes du côté des innocents peulhs que chez des dogons. Cependant, il n’y a pas de statistiques sur le nombre exact. Pourtant, cette situation qui prévaut actuellement au Centre du pays était bel et bien prévisible.

Mahamadou YATTARA : LE COMBAT

Rédaction

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