Une grande patriote pour la nation «Une dame qui s’arrête au bord du goudron avec le drapeau national, chaque fois que le cortège du Président de la République passe ».
Elle s’appelle Awa Diarra, mère de deux enfants. Elle habite au quartier de Darsalam, en Commune III du District de Bamako. Cette mère de famille est passionnée et fière de son activité, qu’elle exerce près de la porte de transit « sur la route qui part à Koulouba ». Cela, depuis 18 ans. C’est une femme courageuse, qui ne rate jamais le passage d’un Président de la République. À n’importe quelle heure. Suivons l’entretien qu’elle a bien voulu nous accorder.
LE COMBAT : Qu’est-ce qui vous motive à faire cette activité ?
Mme Awa Diarra : J’ai l’amour de ma patrie ‘’MALIBA’’, de nos dirigeants, c’est pourquoi je fais cette activité. Comme j’habite auprès de cette route, avant quand le Président passait, je sortais avec mon drapeau pour l’accueillir. Juste pour le saluer, le féliciter afin de lui faire plaisir et surtout de l’encourager.
Depuis quand avez-vous commencé à saluer les Présidents? Et pourquoi ?
Depuis le temps du Président Alpha Oumar Konaré. Et ensuite, à l’arrivée du Président Amadou Touma Touré dit ATT, ce dernier m’a donné du travail au sein de la compagnie de Transit, comme standardiste. Mais ça ne m’empêche pas de faire mon activité comme d’habitude. Dès après mes heures de travail, je veille au grain. Dès que les éclaireurs se font entendre, je me positionne avec les couleurs nationales du MALIBA pour saluer le cortège présidentiel. Je le fais, parce que j’aime ma patrie. Pour moi, c’est une manière d’aimer son pays. C’est ça aussi ma façon d’exprimer mon patriotisme.
Etes-vous bien récompensée ?
Je n’ai pas commencé cette activité à cause de quelque chose ; mais, juste pour l’amour de mon pays. Grâce au Bon Dieu, je ne me pleins pas, je suis satisfaite de ce que je gagne dans mon activité. Je suis récompensée par chacun des Présidents qui sont passés dans ce pays, depuis le Président Alpha Oumar Konaré jusqu’à l’actuel Président Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK et sa femme. Le Ministre de la Solidarité Hamadoun Konaté, le Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, Salif Traoré et le Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Issiaka Sidibé sont à féliciter vraiment pour leur attention particulière envers moi. Dans cette activité, il faut être disponible et motivée. Car, le Président peut passer à n’importe quelle heure, jour comme nuit.
Pouvez-vous nous expliquer un peu les éventuelles difficultés liées à cette activité ? Surtout par rapport à votre famille ou votre entourage ?
Dans tout travail, il y a des difficultés. Surtout dans notre société, ce n’est pas facile en tant que mère de famille. Mais grâce à cette activité, j’ai eu du travail. Donc, tout travail qu’on aime, on ne voit pas son côté difficultés. Ce sont les défis de la vie qu’il faut savoir surmonter. Ma famille m’encourage beaucoup tout comme mon entourage. Mais, certains détracteurs de tel régime ou de tel autre régime m’insultent même parfois et d’autres me critiquent. Mais, peu importe. Pour moi, à mon avis, le pouvoir c’est Dieu qui le donne avant et après tout et à qui il veut. Ainsi, un Président de la République n’est qu’un individu qui travaille nuit et jour pour tout le Peuple, alors que nous, les autres, chacun travaille pour soi et, à la rigueur, sa petite famille.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis du Président ?
Au temps du Président ATT, je voulais avoir un logement social, car, je suis en location. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance avec. Maintenant avec l’actuel Président IBK c’est d’être une femme médaillée de patriotisme.
Quel message souhaiteriez-vous faire passer à l’adresse du Président de la République en personne ?
L’appel que j’ai à lancer au Président de la République et à tous les dirigeants de ce pays, c’est un message d’encouragement. Je l’invite à prendre encore et toujours notre cher pays en main, au fond de son âme, d’avoir pitié et d’être solidaires envers tous les Maliens, sans discrimination. Également, inviter aussi les Maliens à s’aimer. De travailler dans l’honnêteté, la responsabilité et le patriotisme. Car, c’est à ce prix seulement que cette crise va passer Inchallah. Pour que le Mali soit un pays développé, travaillons bien et restons soudés et convaincus que le Mali est Un et indivisible.
Propos recueillis par Niakalé Touré, Stagiaire : LE COMBAT