Un second casque bleu a succombé suite à ses blessures faisant ainsi un bilan de deux morts et plusieurs blessés dans l’attaque du lundi dernier, à Aguelhok, contre le camp de la MINUSMA. L’annonce de cette deuxième perte intervenue dans la soirée de lundi a été faite hier mardi par la mission onusienne au Mali.
Pour rappel, le lundi dernier, un premier casque bleu de nationalité tchadienne a été tué et plusieurs autres blessés, dont cinq grièvement, à la suite d’une attaque combinée contre leur camp à Aguelhok, près de la frontière algérienne. A la suite d’une série de tirs de mortier, vers 14H00, sur le camp de la MINUSMA, sis à Aguelhok, deux des véhicules d’intervention, dépêchés pour en identifier l’origine, ont heurté un engin dont «l’explosion a entraîné la mort d’un Casque bleu», pouvait-on lire dans un communiqué publié par la MINUSMA. Quelques heures plus tard, un autre communiqué émanant de cette même mission fait état d’un second mort qui a succombé à la suite de ses blessures.
Signalons que ces deux pertes en vies humaines viennent d’être enregistrées à un moment où, dans son Rapport trimestriel sur le Mali au Conseil de sécurité, rendu public hier, le Secrétaire Général des Nations- Unies, Ban Ki Moon, a souligné que «les attaques contre les forces françaises et maliennes et la MINUSMA ont augmenté et deviennent de plus en plus sophistiquées et complexes». «La MINUSMA est sous-équipée en véhicules blindés de transport de troupes », a-t-il précisé, en y ajoutant qu’elle a, en outre, «besoin d’urgence d’une unité d’hélicoptères d’attaque et d’une unité moyenne d’hélicoptères militaires», les Pays-Bas ayant décidé de retirer leurs sept appareils au début de 2017.
Il est aussi à noter que ces pertes en agents onusiens n’affectent en rien l’engagement de la MINUSMA à aller au bout de sa mission. Puisque, dans son dernier communiqué, la mission de maintien de la paix de l’ONU, la plus coûteuse en vies humaines, depuis la Somalie en 1993-1995, a assuré que ces attaques «n’affaibliraient pas la détermination des Nations-Unies à soutenir le gouvernement malien, les parties signataires de l’accord de paix et le Peuple malien dans leurs efforts pour parvenir à une paix et à une stabilité durables».
Katito WADADA : LE COMBAT