vendredi 19 avril 2024
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ASSOCIATION DES IMPORTATEURS DES PRODUITS AGRO-ALIMENTAIRES AU MALI : « Si l’Etat ne prend pas ses responsabilités, nous marcherons jusqu’à Koulouba», dixit Kadiatou Lah, Présidente de ladite association

L’association des Importateurs des Produits Agro-alimentaires au Mali (AIPAAM) était face à la presse, le samedi 23 juillet 2016, à la chambre de commerce. L’objectif de cette rencontre avec les Hommes des médias était d’informer l’opinion nationale sur un certain nombre de problèmes sur l’importation et la cherté des produits de consommation direct, comme la pomme de terre, les oignons, les fruits et légumes. Elle était placée sous l’égide de la Présidente de l’ AIPAAM, Mme Lah Kadiatou Lah, accompagnée de son Secrétaire Général, Broulaye Ballo.

 

D’entrée de jeu, le Secrétaire Général Broulaye Ballo, qui en était le conférencier principal, a fait remarquer que la pomme de terre et les oignons font partie, depuis l’accession du Mali à son Indépendance nationale, comme des produits fortement consommés par les citoyens maliens et sont fournis par la Région de Sikasso. Mais, de nos jours, ces produits locaux deviennent inaccessibles pour le Malien démuni. Et cela est dû au comportement de certaines personnes sur le marché ; des gens dont l’intention n’aura été que de punir cette population malienne.

En effet, selon le conférencier, depuis sa campagne présidentielle, de son investiture à la tête de ce pays, jusqu’à nos jours, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta s’est toujours battu pour la paix, le dialogue et une véritable Politique nationale d’autosuffisance alimentaire (DUNKAFA) pour tous les Maliens ; quelque soit leur rang social ou leurs lieux de résidence.

Et pour terminer, le conférencier a certifié qu’au moment où au Mali on paie 7.447.600 francs CFA pour un camion de 60 tonnes, dans d’autres pays on paie à 1.750.000 francs CFA. « Donc, vous pouvez raisonner vous-même notre inquiétude», a déclaré le conférencier principal. Et d’ajouter que le pire aura été qu’après les formalités, ces camions sont reconduits encore à Faladiè, au Bureau des Douanes maliennes pour faire pourrir les produits importés sous prétexte que les Douaniers sont en train de faire la vérification des déclarations faites. «Tout cela pour faire souffrir les importateurs », dixit le conférencier qui a lancé un appel au Président IBK et à son Premier Ministre, Modibo Kéïta, pour qu’ils puissent intervenir le plus rapidement que possible pour arrêter la souffrance des Maliens qui les sont chers. Donc, «le jeu en vaut la chandelle», conclura Broulaye Ballo.

En répondant particulièrement aux questions des journalistes, la Présidente Kadiatou Lah a fait savoir qu’ils ont une bonne collaboration avec le Groupement Interprofessionnel pour la pomme de terre du Mali, son Président Harouna Konaté, qu’ils consultent avant de faire les importations pour faire la situation de la production locale et ils sont en étroite collaboration avec le Président du GDCM Modibo Kéïta. D’après elle, leur objectif commun est d’œuvrer tous à rendre le prix de pomme de terre et d’autres fruits importés mon cher sur le marché national. De ce fait, elle sollicite auprès de la Douane malienne, à travers son DG, d’avoir pitié de ce peuple qui a beaucoup souffert des conséquences de la cherté de ces produits sur le marché. Car, cette crise n’est pas due aux importateurs mais des autorités qui provoquent impunément ce phénomène. En conclusion, Mme Kadiatou Lah déclare : «Si l’Etat ne prend pas ses responsabilités, nous marcherons jusqu’à Koulouba».

Selon le dossier de presse, distribué aux journalistes présents, le grand problème est que :

-De 1997 à 2006 avec 15 tonnes ou 20 tonnes, la valeur était estimée à 20 f/kg, soit un droit de douane de 200.000 francs CFA, ensuite 30f/kg soit un droit douanier de 300.000 francs CFA avec 40 tonnes.

-De 2006 à 2012 toujours avec la pression fiscale de 44,88% la valeur était de 80f/kg le droit s’élevait à 1062720 avzc 30 tonnes et 2125420 francs CFA pour 60 tonnes.

A la date d’aujourd’hui, la valeur est de 200f/kg, soit 372.3800 francs CFA pour 30 tonnes et 744.7600 francs CFA pour 60 tonnes avec la pression fiscale de la CEDEAO de 61,98%, tout cela sans les frais de port et de transport et avec des sacs perdus ou gâtés

Par contre, dans les autres pays de la CEDEAO, il y a une très grande différence entre les prix .

En Côte-d’Ivoire, par exemple, la valeur est de 100f/kg, soit 67.500 francs CFA ; le droit pour 30 tonnes avec les mêmes produits du Maroc sans l’application des textes de la CEDEAO et tous ces produits sont venus du Maroc.

Le Niger est à 66f/kg par valeur, soit 780 000 francs CFA pour un droit de 30 tonnes sans parler du Sénégal et du Burkina Faso.

Alors qu’au Mali la réalité est autrement.

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COULIBALY

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