vendredi 29 mars 2024
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Non participation à la CEN : Les partis politiques du NPP préconisent l’organisation d’un dialogue national

Les partis politiques du nouveau pôle politique de la Gauche républicaine et démocratique (NPP), composé des FARE, FUAC, PIDS, PRDDM, PSR, UPD, précisent de « ne se reconnaître nullement ni dans la participation, ni dans certains propos de la déclaration faite par le Chef de file de l’opposition devant la Conférence d’entente nationale». Par contre, devant la crise profonde que traverse le pays, ils invitent le Président de la République du Mali à prendre l’initiative de l’organisation d’un dialogue national de refondation du Mali.

Après leur refus de participer à la Conférence d’entente nationale et suite à la déclaration du Chef de file de l’opposition, les partis politiques du NPP se sont prononcés publiquement. Ils l’ont fait à travers une déclaration officielle.

Dans ladite déclaration, le NPP a tenu à justifier sa position par rapport à l’intervention du Chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, lors de la Conférence d’entente nationale. A l’en croire, le Nouveau pôle politique de la Gauche républicaine et Démocratique (NPP) ne se reconnait nullement ni dans la participation, ni dans certains propos de la déclaration faite par le Chef de file de l’opposition devant la Conférence d’entente nationale, le samedi 1er avril dernier. Et de continuer dans la déclaration : «Le NPP n’a à aucun moment envisagé sa participation à cette Conférence de quelque façon que ce soit pour les raisons qui suivent ».

Organisation d’un dialogue national de refondation

Devant la crise profonde que traverse notre pays, les partis politiques qui composent aujourd’hui le Nouveau pôle politique de Gauche Républicaine et Démocratique ont invité le Président de la République à prendre l’initiative de l’organisation d’un dialogue national de refondation du Mali. Pour eux, il s’agit d’inventer un nouveau fonctionnement institutionnel, une nouvelle alliance entre les citoyens et leurs Gouvernants. Tout change, soutiennent-ils, qui est une exigence de la reconstruction du Mali.

Pour le NPP, un tel dialogue devait précéder la résolution du problème du Nord du Mali et présider aux réformes politiques majeures, seul porteur «d’une vision partagée de ce que nous avons été, de ce que nous sommes et de ce que nous voulons devenir».

Les partis politiques du NPP rappellent que leurs différentes contributions, à l’entame du processus d’Alger, préconisaient ce dialogue et réaffirmaient le respect scrupuleux de la Constitution du 25 février 1992 et la République. Cela, comme l’anse la plus solide, la plus sûre de notre processus de sortie de crise parce qu’elle est le ciment de toutes nos communautés.

«C’est la République qui fait de nous et avant tout, des «citoyens maliens de culture sonrhaï, bamanan, peulhs, touareg, soninké, arabe, bozo…Des citoyens égaux et respectés au Nord, comme au centre, au Sud… et qui, dans la fraternité républicaine, devront contribuer à maintenir l’ordre public républicain dans la diversité, la cohésion sociale et trouver les ressorts d’un avenir à inventer et construire ensemble», annotent les partis politiques du NPP.

En outre, le NPP estime que, dans la conduite de l’Accord, le Gouvernement ne fait pas preuve de leadership et n’a pris aucune mesure vigoureuse pour  stopper la propagation de l’insécurité  à l’ensemble du pays et sous différentes formes y compris les affrontements communautaires, sur fond de mutations socioculturelles, écologiques…

« Les zones grises et les poches  livrées aux menaces, aux fréquentes attaques des groupes armés, aux assassinats basculent dans l’instabilité et deviennent dangereuses, pendant que le front social est en ébullition», souligne-t-il. Et de dénoncer «voilà que le Gouvernement s’engage dans un agenda frénétique et illisible où une révision constitutionnelle prendrait en compte les  dispositions de l’Accord   qui ont valeur constitutionnelle  sans jamais dire lesquelles. Une CEN préparée en quelques semaines pour remplir une obligation dudit accord et faire croire à l’opinion nationale qu’il répond à l’exigence de dialogue national, des élections communales partielles, locales, régionales et référendaires…».

A cet effet, selon les partis signataires de cette déclaration, «Le NPP n’entend pas aux yeux de notre Peuple, être la caution politique, ni servir de faire valoir à un Gouvernement sans vision stratégique,   qui veut changer notre paysage institutionnel sans débat national, sans recréer la confiance en l’Etat, sans répondre à ce besoin d’Etat ressenti par tous».

Oumar Diakité : LE COMBAT

Rédaction

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