jeudi 25 avril 2024
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Affaire Rast-Bath et drapeau Azawad à Bamako : La République du Mali à genou

Le lundi dernier, deux évènements majeurs ont secoué la République. Il s’agit de la relaxe de Rast-bath par la Cour d’Appel et la présence d’un soi-disant drapeau de l’Azawad porté par des femmes de Kidal lors d’une cérémonie présidée par la Ministre de la Promotion de la Femme, Oumou Touré. Ces deux faits témoignent, si besoin en est, que le Mali est mal barré avec ses Gouvernants actuels.

Le lundi dernier, une marée humaine à accompagner le chroniqueur, Mohamed Youssouf Bathily dit Rast bath à son jugement. Condamné dans un premier temps par le Tribunal de la Commune IV dans l’affaire qui l’opposait au Ministère de la Justice, il avait interjeté appel. Le verdict était attendu pour ce jour. Comme d’habitude, ses souteneurs ont tenu à être de la partie. Pour qui se souvient de l’accueil qui lui a été réservé à son retour de sa tournée européenne au lendemain de sa condamnation,  la capacité de mobilisation du jeune tribun n’est plus à démontrer. Si ces mobilisations étaient organisées pour soutenir simplement ses idées ou encourager ses combats, cela serait noble et même louable. Mais, malheureusement, la majorité des grandes mobilisations autour de lui sont pour le « protéger » de la justice. Si tant est qu’il ne se reproche rien, comme il le clame à tout bout de champ, et se dit prêt à se soumettre à la justice, dès lors on se pose la question pourquoi encourage-t-il cette mobilisation à chaque fois qu’il est interpellé ? Il s’agit bien ici, moins d’en vouloir à Rast Bath et à ses méthodes,qu’à la justice malienne qui, en prétextant le manque de preuves pour motiver son relaxe, a fait dans la génuflexion. Pas plus. Cette décision, traduit explicitement que, du Ministère de la Justice aux Magistrats de la Commune IV, qu’il y a eu acharnement gratuit sur la personne de Ras bath sans fondement.  En tout cas, face au manque de courage de la Cour d’Appel, il y a l’ex-ministre de la Justice, Mamadou Ismaël Konaté, qui a été courageux en démissionnant le même jour. Dans sa lettre de démission, il ne fait aucune concession à un régime qui  sauve sa peau au détriment de la République. Une lettre de démission qui n’est pas sans rappeler celle d’Oumar Tatam Ly.  Des lettres qui nous disent que le  problème du Mali n’est autre que ses dirigeants.

Oumou Touré, la honte

La Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Oumou Touré, a pris la bonne initiative d’organiser, ce qu’il a été convenu d’appeler : les assises des femmes pour la paix. Belle bonne initiative. Du moment où il s’agit de la paix. Un mot qui, depuis la crise, a été galvaudé, mangé à toutes les sauces. Il faut le dire, dans ce mot « paix », il y a à manger et à boire. Dès lors, aucun scrupule pour débloquer des deniers publics pour organiser des foras, des ateliers, des séminaires pour le retour de la paix. Pour quels résultats ?

Toutefois, le Ministère de la Promotion de la Femme, a initié une fois de plus des assises en y ajoutant « femmes » pour snober le Ministère en charge de la Réconciliation Nationale. Si l’initiative sonne bien à l’oreille, elle est apparue comme un gros foutage de gueule. Pire, une humiliation pour tout le Mali entier. Car, comment pourrons-nous  comprendre qu’au moment où l’on se bat au prix de sacrifices humains pour faire flotter dans les airs de Kidal le drapeau malien, que des participantes à ces assises se pointent dans la salle avec le soi-disant drapeau de la fantomatique république de l’Azawad ? Et en présence d’un Ministre de la République, sans que ce dernier ne daigne les demander de les enlever faute de les expulser de la salle.  Des participantes, qui se photographiaient avec des signes de victoire « V » de la main. Victoire sur qui ? Sur le Mali ? Bien sûr que oui. Il a fallu que cela se fasse à Bamako et devant un Ministre de la République. Et dire qu’on s’était tous acharnés sur un Enseignant de l’école française Liberté  « A » parce qu’il avait osé demander à ses élèves, quelle était la capitale de l’Azawad.

Mohamed Dagnoko : LE COMBAT

Rédaction

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