jeudi 18 avril 2024
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Affaire de la mosquée de vendredi de Torakabougou : Les populations de Bougouni sollicitent l’intervention du Président IBK et de l’Imam Mahmoud Dicko

S’il y a bien un sujet qui défraie  actuellement la chronique dans la Commune urbaine de Bougouni et ses environnants, après celui de la gestion de l’école de Torakabougou, c’est sans doute, la mosquée dite de Nour dine Yassalam où les prières de vendredi ont été suspendues depuis 2017 suite à la décision arbitraire de l’ancien Gouverneur de la Région de Sikasso, Bagouzanga Coulibaly. Une situation liberticide qui prive, jusque-là,  la Communauté musulmane  de Bougouni centre de l’un de ses droits à la liberté de culte  garantie par la déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 et par la Constitution malienne du 25 février 1992 en vigueur. 

Bâtie à coût d’une soixantaine de millions sur un terrain 50/40m, la grande mosquée Nour Dine Yassalam malgré qu’il fait l’objet d’une attribution régulière en la date du 26 janvier 2007 du Préfet de Cercle de Bougouni afin de répondre à la demande persistante des populations du quartier de Torakabougou est fermée depuis deux ans pour, selon le Gouverneur une cohésion sociale. Pourtant, dans

un souci de rapprochement, les pauvres Habitants de Torakabougou sont contraints de fermer ses portes malgré sa capacité d’accueillir plus d’un millier de fidèles. Ils sont obligés aujourd’hui de faire des longues distances tous les vendredis pour s’acquitter de leur grande prière hebdomadaire. Ce, depuis la prise de la décision n°2017-003 /GR-SIK-CAB du 05 janvier 2017. Une décision par laquelle  l’ex-Gouverneur de la Région de Sikasso, Dougouzanga Coulibaly, a fait barrage à l’érection de ce lieu de culte en une mosquée de vendredi. Toutefois, contrairement à la décision n°2016-0059/GR-SIK-CAB du 10 février 2016 par laquelle  le même Gouverneur, vu  l’insistance des populations locales, en avait donné son feu vert.

Dans les 17 Communes de Bougouni, précisément à Torabougou, les populations riveraines ne savent plus à quel saint se vouer vu qu’aucune autre autorité locale ou nationale n’en fait son affaire.

Selon nos informations, le nouveau Gouverneur soutient cette décision en avançant que c’est par  «manque de cohésion sociale, à cause de la mésentente et des menaces graves à l’ordre public» prévalant entre le Promoteur Abdoul Karim Traoré et Dioko Togola, Baba Maïga. Chose qui, aux dires de nos sources, parait pourtant plus ahurissante que stupéfiante dans la mesure où, après une Assemblée Générale convoquée par M. Issoufi Sanogo, le Représentant du Haut Conseil Islamique, les susnommés se sont tous réconciliés publiquement afin que ledit lieu de culte soit opérationnel comme prévu. Aussi, tous les Habitants du quartier de Torakabougou sont aujourd’hui unis en bloc (des pétitions ont été signées par les hommes et les femmes du quartier) pour l’annulation pure et simple de ladite décision anarchique et inopportune. Selon eux, cette décision  n’a été prise par le Gouverneur que sur la base des instigations égocentriques de certains frondeurs de la ville qui ne veulent que le renom de la construction d’une si grande mosquée ne soit attribué au nommé Abdoul Karim Traoré. Cela, pour la simple raison qu’il serait un Étranger. Un cas discriminatoire, à partir duquel le Gouverneur sait bien que la loi n’est pas miette. Avec une contribution de plus de 42 millions de francs CFA, la morale et l’éthique permettent-elles que sieur Abdoul Karim Traoré soit éloigné de toutes les activités de ladite mosquée comme le souhaitent certains opposants à l’érection de cette Maison de Dieu en une mosquée de vendredi?

Pourquoi la décision doit-elle être annulée?

Face à cette situation restrictive depuis environ trois ans, les plus hautes autorités maliennes en général et religieuses en particulier  notamment le Haut Conseil Islamique, à moins d’être complices,  doivent s’impliquer davantage afin que les populations de Tourakabougou puissent utiliser leur mosquée.

Selon toujours nos investigations, le hic est que ledit Gouverneur  serait loin dans la dynamique de la préservation de l’ordre public comme il le prétende. Mais, puisque, selon une source bien informée, le promoteur de cette mosquée aurait refusé d’octroyer une importante somme de dessous-de-table, Monsieur le Gouverneur actuel refuse d’annuler la décision empêchant ainsi, l’érection  de cette mosquée en celle de vendredi. « Si tu ne me donnes pas ma part, cette mosquée ne sera jamais érigée en celle de vendredi», serait-il adressé à Abdoul Karim Traoré par personne interposée. Et, c’est face au refus catégorique du promoteur Abdoul Karim Traoré de céder à cette corruption indigne d’un si haut responsable que la situation reste toujours bloquée. La justice, déjà saisie, reste jusqu’à présent muette sur le dossier.  À l’issue d’une grande Assemblée  Générale, les populations de Torakabougou ont adressé une correspondance au Gouverneur et à la Justice de Sikasso.

Au passage, précisons que les cinq autres prières journalières s’effectuent régulièrement dans ladite mosquée sans moindre accroc. Ce qui atteste que la décision du Gouverneur d’interdire la tenue des prières de vendredi dans la mosquée est infondée. C’est juste parce qu’il n’aurait pas eu la barbe mouillée par le principal Bailleur des travaux de construction de cette mosquée, Abdoul Karim Traoré. Face à cette situation d’injustice, les populations de Torakabougou interpellent le  Président de la République et le Haut Conseil Islamique du Mali afin d’obtenir l’annulation de cette décision d’autre âge  qui porte atteinte à leur liberté de culte.

De toute façon, la communauté musulmane de cette localité sollicite la reconduction du Comité de gestion de cette mosquée et n’en  décolère pas contre le Gouverneur.

Seydou Konaté, Envoyé Spécial à Bougouni : LE COMBAT

Rédaction

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