Comme nous l’annoncions dans notre dernière parution du vendredi dernier, la 15e conférence nationale de l’ADEMA/PASJ a confirmé la volonté politique des Leaders du parti d’Alpha Oumar Konaré de soutenir IBK pour se partager avec le RPM des postes politiques clés à l’issue des Présidentielles de 2018. Pour preuve, cette conférence nationale a invité le Comité Exécutif à clarifier la position du parti par rapport à la question de choisir ou pas un candidat du parti pour l’élection présidentielle prochaine.
Cette 15e Conférence nationale était perçue comme l’heure du choix entre «présenter un candidat ou soutenir la candidature du Président IBK à la Présidentielle de 2018 ».
Contre toute attente, la conférence a invité le Comité Exécutif (C.E) à clarifier la position du parti.
C’est dire qu’on opte pour le consensus. Autrement dit, soutenir la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéïta à la présidentielle moyennant la présidence de l’Assemblée Nationale et quelques postes ministériels juteux avec, bien entendu, des dessous de tables en espèces sonnantes et trébuchantes. Et c’est tant pis pour les vrais militants et sympathisants fidèles aux idéaux fondateurs du parti. Ici ce sont l’intérêt et la volonté des hauts cadres du parti qui comptent. Ces derniers, avec une brochette de membres très influents du C.E ont, quasiment, fini de planifier ce partage du gâteau, avec le pouvoir de 2018.
Donc, ces partisans planifieraient de négocier, si ce n’est pas déjà fait, avec le parti au pouvoir, le RPM, dans le cadre des joutes électorales de 2018. Il s’agit de ne pas présenter un candidat à la présidentielle de 2018 mais de soutenir celle d’Ibrahim Boubacar Kéïta pour sa réélection dès le premier tour.
En contrepartie, le RPM cédera le poste de Président de l’Assemblée Nationale à l’ADEMA/PASJ. C’est-à-dire, un Député élu sous les couleurs de la ruche sera le Président de l’Hémicycle dès après les législatives de 2018.
A notre dernière information, cette option était bien privilégiée par des hauts Responsables de l’ADEMA/PASJ, surtout ceux qui sont dans le Gouvernement. Ce jeu politique, pensent d’autres analystes, favorise mieux l’ADEMA/PASJ. Car, selon eux, ce parti manquerait aujourd’hui de cadres valables pour honorer leur position de meilleure force politique nationale à l’issue de la prochaine élection présidentielle. D’après eux, occuper le poste de Président de l’Assemblée Nationale pour un soutien dès le premier tour à IBK vaut mieux que de jouer au faiseur de Roi au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2018.
De toutes les façons, selon le Président Pr Tiémoko Sangaré, à l’issue de la 15e conférence nationale de l’ADEMA/PASJ, «des négociations sont en cours avec le Rassemblement Pour le Mali (RPM). Cela, en vue de nouer, dans les meilleurs délais, des alliances électorales allant jusqu’à l’établissement des listes communes». Aussi, il a soutenu que «comment ne pas évoquer la question de la candidature du parti aux prochaines échéances électorales locales, régionales, référendaires et présidentielles. Comme tout autre parti politique, la raison d’être de l’ADEMA-PASJ est de conquérir et d’exercer le pouvoir d’Etat à travers ses élus. Toute démarche doit se faire avec discernement dans la sérénité tout en respectant nos propres statuts, les intérêts du Mali et du parti».
Au terme des travaux, la conférence nationale a invité le Comité Exécutif (C.E) à clarifier la position du parti par rapport au choix ou pas d’un candidat du parti à la présidentielle de 2018. Connaissant la position de la majorité des membres du C.E de l’ADEMA/PASJ, il est possible que ce parti préfère apporter son soutien à IBK, dès le premier tour de la présidentielle de 2018, que de tenter de défendre dignement ses couleurs jusqu’au bout comme cela est de nature chez tous les autres grandes formations politiques de la place comme l’URD et tant d’autres. L’avenir nous édifiera!
Oumar Diakité : LE COMBAT