vendredi 29 mars 2024
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ADEMA dans la logique des présidentielles de 2018 : Les sujets tabous passés au crible

Le second temps fort ayant marqué la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an par l’ADEMA-Pasj aux Hommes des médias la presse à travers une conférence de presse faisait ressortir d’autres préoccupations qualifiées de non dit politique. C’est relatif à la refondation du parti ; à la culture d’une cohésion sociale au sein de la Direction nationale du parti pour pouvoir éviter les questions de clans comme par le passé ; à la candidature du parti pour l’élection présidentielle de 2018  et à l’attachement de l’ADEMA à la personne du Président de la République, IBK, et non au RPM.

Au-delà de la présentation symbolique des vœux appréciée à sa juste valeur par la presse, la série de questions-réponses qui constituaient le second temps fort de cette entrevue a débouché sur des sujets sensibles. Ou, du moins, non ressortis dans l’exposé liminaire du Président Pr Tiémoko Sangaré, Ministre des Mines. Il s’agit du gigantesque boulot de refondation du parti ; du comment cultiver la cohésion au sein de sa Direction pour pouvoir éviter les question de clans comme par le passé ; de la candidature du parti pour 2018 ; de l’attachement de l’ADEMA à la personne du Président IBK et non au RPM ; de la probabilité de candidature du Président d’Honneur du parti, Pr Dioncounda Traoré en 2018 ; de savoir comment l’ADEMA se porte à la majorité ; la construction du nouveau siège du parti et de ses relations de militantisme à distance avec l’ancien Président Alpha Oumar Konaré.

Pour prendre en compte de toutes ces préoccupations légitimement exprimées par la presse nationale, le Président du parti ADEMA-Pasj, Pr Tiémoko Sangaré, fera savoir, au sujet de la refondation du parti, qu’il y a eu déjà une première sortie de campagnes de sensibilisation effectuée par le Comité exécutif.

À la sortie du Congrès, le Comité exécutif avait fait un programme de tournées dans les sections sur l’ensemble du territoire ; sauf dans le Nord, pour porter le message de retour aux valeurs fondatrices du parti d’antan.

Au niveau de la Direction nationale, le gros problème de l’ADEMA, souligne Pr. Tiémoko Sangaré, a toujours été l’absence de cohésion.

À la sortie du Congrès, a-t-il précisé encore, nous travaillons à faire en sorte que la cohésion soit de mise au niveau de la Direction. Et, à ce jour, sur ce plan, un seul clan est d’actualité, c’est l’ADEMA PASJ, pas au-delà. Parlant de la candidature du parti à la présidentielle de 2018, son Président disait qu’en la matière une commission avait été déjà constituée pour débattre en même d’autres questions restées jusque-là sujets tabous. Et, dès que le Rapport final sera déposé, le parti prendra ses responsabilités et toutes ses responsabilités et au moment opportun. «Cela, en lien avec les intérêts supérieurs du pays et du pays», rassura-t-il.

Par rapport à IBK, à l’actuelle majorité et à l’ancien charismatique leader AOK

Aux dires du Pr. Tiémoko Sangaré, après l’élection du camarade Ibrahim Boubacar Kéïta à la tête du pays, en 2013, le Comité exécutif de l’ADEMA a tenu, le 23 août, une réunion extraordinaire avec comme seul point à l’ordre du jour : «Le positionnement du parti par rapport au nouveau Président élu».

Ainsi, a-t-il expliqué, à l’issue des débats et à l’unanimité, le Comité exécutif a décidé d’apporter le soutien du parti au nouveau Président pour deux raisons essentiels. A savoir : contribuer à sortir le pays de l’impasse et préserver les valeurs fondamentales avec IBK.

Pour ce qui concerne son parti, le RPM, autour duquel s’est formée la majorité présidentielle, Pr. Tiémoko Sangaré dira que les abeilles n’ont pas encore scellé un accord particulier avec les tisserands. Mais, il précise que ce n’est pas exclu aussi.

Au sein de la majorité présidentielle, le parti des abeilles, aux dires du Professeur Tiémoko Sangaré, s’y porte comme la majorité elle-même se porte sur la scène politique nationale.

Par rapport à l’ancien Président Alpha Oumar Konaré, à ce jour, les Responsables de l’ADEMA se contentent d’évoquer laconiquement des mesures de militantisme à distance que ce dernier garderait avec le parti. «Alpha Oumar Konaré, depuis fort longtemps, n’est jamais apparu publiquement afin de s’exprimer ni pour la cause de la nation ni pour faire preuve d’attachement au parti qui lui a tout donné», a évoqué sans tabou le Président Tiémoko Sangaré.

Un parti national sans siège national

L’ADEMA déménagera dans son nouveau siège dès qu’elle sera construite. C’est plus que paradoxal, aux yeux de l’opinion nationale. Car, après dix ans au pouvoir, avec tous les gros moyens qu’avait eu ce parti sous la direction du charismatique leader Alpha Oumar Konaré, personne ne peut croire de ses oreilles que l’ADEMA n’était pas logée.

C’est surprenant, étant donné qu’après 25 ans d’existence sur l’échiquier politique national et international, cet ex-parti au pouvoir et souvent qualifié de l’une des formations politiques les mieux structurées et enviées du continent noir, après l’ANC de Nelson Mandela d’Afrique du Sud, ne disposerait pas encore de son propre siège ou, du moins, d’un siège national digne de ce rang.

Dans le cadre des présidentielles de 2018

Au sujet de l’éventuelle candidature du Président d’Honneur de l’ADEMA, Pr. Dioncounda Traoré, à la prochaine présidentielle, Pr. Tiémoko Sangaré fera savoir qu’après la position définitive des cadres et sympathisants du parti, c’est au Directoire national du parti que va revenir le dernier mot.

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COULIBALY

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