Depuis un certains temps, les opérations de maintien d’ordre tourné au drame au Mali. Toutes choses qui ont amené de nombreux citoyens à s’interroger anxieusement sur la qualité de la formation des policiers envoyés sur le terrain. La dernière manifestation en date qui s’est soldée par mort d’homme est celle liée au soutien de Ras Bath. Pour répondre à ses accusations, le Département de la sécurité intérieure a organisé une rencontre avec la presse. C’était pour expliquer comment se mène une opération de maintien d’ordre. Les journalistes ont eu droit à une démonstration au sein de l’école de police.
La police nationale relevant du département de la sécurité intérieure est récemment sous les feux de l’actualité. Et, pas du tout pour la bonne cause. En effet, il devient de plus en plus fréquent que les manifestations civiles se terminent dans le sang. La marche de Gao, la protestation des commerçants détaillants et plus récemment la marche spontanée de soutien à Ras Bath au Tribunal de la Commune IV, se sont toutes terminées dans un véritable bain de sang. Ce qui pousse les concitoyens et les observateurs à se poser la question de savoir sur la qualité de la formation donnée aux policiers ; vu la violence avec laquelle ils réprimandent les marches.
Pour apporter une réponse à ces « accusations », le département de la sécurité intérieure a tenu à rencontrer la presse pour communiquer sur le déroulé d’une opération de maintien d’ordre et les moyens utilisés.
A ce propos, Cheick Oumar Dembélé de l’école de la police nationale, le Directeur régional de la police, le Commissaire divisionnaire Siaka B Sidibé, accompagné de Cheickna Magassouba, Commissaire divisionnaire du Groupement Mobile de Sécurité (GMS), a entretenu les journalistes sur le déroulement d’une opération de maintien d’ordre et les moyens utilisés. Siaka B Sidibé, avec forts détailles que les opérations de maintien de la paix se font dans les règles et ne permettent pas de débordement. Car, selon lui, les instructions sont données par le Commandant de la compagnie qui autorise quand est-ce qu’il faut faire usage des grenades lacrymogènes à courtes ou longues portées. «Les tirs des grenades lacrymogènes sont courbes et non directes pour éviter de blesser les manifestants », a-t-il précisé. «Les manifestants se sont nos frères, sœurs, parents, amis. Alors, on ne doit pas se mettre à tirer sur eux comme des inconnus », a renchérit Cheickna Magassouba, Commissaire divisionnaire du Groupement Mobile de Sécurité (GMS).
A la presse, le Directeur régional de la police a montré des balles à blanc et des balles réelles. Produisant la même détonation qu’une balle réelle, une balle à blanc « ne tue pas ». Mais, selon lui, les deux sont régulièrement confondues. Les journalistes présents ont pu l’attester ayant assisté aux tirs des deux balles. «Quand on va en maintien de paix, on n’amène pas des armes de guerre », a précisé le Ministre de la Sécurité intérieure à la conférence de presse qui a suivi la visite de terrain. Lors de cette même conférence, le Ministre a décliné la vision de son département pour sécuriser le pays et le prochain Sommet Afrique-France. «Nous avons formé plus de 700 gardes de corps pour sécuriser les délégations», a dit le Ministre. Cependant, le il (le Ministre) a tenu à dire aux journalistes de faire l’effort de contacter ses services sur toutes informations les concernant et pour les besoins de recoupements.
Mohamed Dagnoko