Quatre ans après la signature de l’Accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d’Alger, l’avancée dans les travaux n’est pas satisfaisante pour certains. L’observatoire indépendant, le Centre CARTER, l’a fait savoir hier, mercredi, au cours de la publication de son quatrième Rapport sur cet Accord. Selon les Responsables du Centre, le constat fait état des reculs récents dans le processus et des obstacles qui entravent son progrès.
Dans ce document de 15 pages, il est noté la faiblesse de la prise de décisions, la lenteur du processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration(DDR), l’absence des services d’état à Kidal, le manque de consensus parmi les garants internationaux et la crise au Centre. Des remarques qui, selon le Rapport, contribuent à l’accroissement de l’insécurité dans le pays. Pour Jean N’Tole Kazadi, Conseiller spécial adjoint au Bureau du Mali, présent à la présentation du Rapport, les dispositions de l’Accord devraient aider à aller ensemble pour une efficacité visible. Mais il se trouve que les problèmes de réconciliation entre les différentes parties et la population sont peu négligés. Et, selon Jean N’Tole Kazadi, rien ne peut être fait avec les meilleures méthodes de gouvernance qui soient disponibles si les Maliens ne sont pas réconciliés. « Il y a un volet important dans la réconciliation : celle des Maliens », a-t-il souligné.
Ainsi, pour accélérer l’application du programme de paix et de réconciliation nationale issu du processus d’Alger dans ce document, il ressort des propositions. Il est demandé la reprise de mécanisme de prise de décisions et de dialogue entre les parties maliennes, l’établissement d’un calendrier clair et contraignant pour le processus DDR par la Communauté internationale. Le document demande aussi que le rôle de la justice traditionnelle dans le système malien soit clarifié.
Le présent Rapport souligne également la situation difficile des Réfugiés et Déplacés internes et les questions humanitaires. Les acteurs rappellent que ce document sera remis à toutes les parties prenantes du processus de paix et de réconciliation nationale au Mali.
- Haïdara