Un car de la compagnie de transport « Sonef », en provenance de Gao, a fait un accident tragique avec un bilan de 15 morts, 24 blessés et 9 indemnes. Les circonstances de cet accident qui a eu lieu entre Konobougou et Fana, le 4 janvier, aux environs de 3 heures du matin, sont expliquées par Mahamadou Traoré, Chef personnel de la compagnie.
La nouvelle d’un accident tragique de la compagnie Sonef sur l’axe Bamako-Ségou a envahi le net très tôt dans la matinée du 4 décembre. Face aux spéculations et aux images d’illustrations qui n’étaient pas les bonnes, l’agence IDS communication, qui assure la communication de la compagnie, a jugé nécessaire de convier la presse à une rencontre pour, dit-elle, «donnée la vraie information». Elle a fait venir Mahamadou Traoré, Chef personnel de la compagnie, qui a été sur les lieux du sinistre, pour entretenir la presse. Selon lui, l’accident s’est produit entre 3 heures et 4 heures du matin, plus exactement à 30 km, en quittant Fana pour Konobougou. Le car quittait Gao pour Bamako quand il est rentré en collision avec un camion transportant de l’engrais en direction de Ségou. « Selon les témoignages d’un rescapé, c’est le chauffeur du camion qui, en somnolant, a dévié de sa route pour percuter de face le car ». La violence de l’accident était telle qu’elle a arraché les ¾ du car et détruit complètement la cabine du camion. Sur place, il a été dénombré 14 morts, 25 blessées graves et 9 passagers indemnes. Mais l’une des victimes rendra finalement l’âme des suites de ses blessures portant le bilan à 15 morts et 24 blessés. Pour celui qui cumule plus de 25 ans de carrière dans le milieu des transports, il avoue n’avoir jamais vu un accident d’une telle gravité.
En ce qui concerne la compagnie, elle déplore la perte de ses deux chauffeurs : Alou Maïga et Bourama Sininta et 1 apprenti. Le chauffeur du camion, selon Mahamadou Traoré, est mort sur le coup ; mais il affirme ne pas connaitre le sort des deux apprentis qui étaient avec lui. Les dispositions ont été vite prises pour dépêcher une équipe sur le terrain, informer l’ensemble des Chefs d’escales sur la voie en vue de renseigner les parents des uns et des autres sur le sort des passagers. En ce qui concerne les prises en charges, il affirme que les premiers soins des blessés sont à la charge de la compagnie et que ce sera ensuite autour de l’assurance d’intervenir en cas de besoin.
Pour les chauffeurs décédés, il a donné l’assurance que la compagnie va continuer à verser leurs salaires et à assister leurs familles.
D’or et déjà, le Responsable personnel s’est entretenu avec les Responsables de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER) sur les mesures à prendre pour éviter que des cas pareils se reproduisent. Des réflexions sont en cours, a-t-il dit.
En outre, Mahamadou Traoré s’est offusqué de voir des anciennes images d’accidents de la compagnie prises à la va vite pour illustrer le présent cas. Ce qui, selon lui, n’est pas responsable. Pire, il déplore le fait que des images des cars accidentés de la SONEF soient souvent utilisées pour illustrer des accidents d’autres compagnies de transport. Une pratique qui, selon lui, ne grandit pas la presse malienne qui a un devoir de recoupement et non de course au sensationnel. «Un sensationnel qui fait, certes, vendre, mais qui déshonore toute une corporation », s’est-il offusqué.
Pour sa part, Drissa Maïga, le Promoteur de l’agence de communication « IDS communication », a réaffirmé la disponibilité de sa structure à édifier la presse sur toutes les questions qui concernent la compagnie. Cette conférence de presse qui est une première, vise, selon lui, à couper court aux rumeurs et à éviter que des personnes de mauvaises intentions salissent la réputation d’une compagnie qui dessert plus de 9 capitales sous-régionales, qui est présente sur touts les axes de l’intérieur du Mali avec pas moins de 200 cars. Il a profité pour répondre à ceux qui font un « procès de mauvaises intentions » à la compagnie en indexant son nombre d’accidents. Selon lui, une compagnie de la taille de Sonef ne peut pas et ne doit pas être comparée à une autre avec un parc auto de moins de 10 cars et qui n’est présente que sur un seul ou deux axes. Les conférenciers ont, enfin, donné l’assurance d’être à la disposition de la presse ; cela, de jour comme de nuit, s’agissant des questions liées à la SONEF.
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT