Il s’appelle Abdoulaye dit Allaye Koïta. C’est un jeune qui a beaucoup d’ambitions pour son pays. Tout récemment il s’est présenté à l’élection partielle dans la circonscription électorale de Mopti. Un coup d’essai devenu un coup de maître, Abdoulaye Allaye Koïta, candidat indépendant, est venu en 6e position dans la 5e Région du Mali, Mopti, sa ville natale, après les résultats définitifs. D’ores et déjà, il est sollicité par des grosses pointures de la scène politique malienne. Mais au second tour de cette élection, le jeune leader a soutenu l’Alliance pour la Solidarité au Mali -Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP).
Soucieux du développement de son pays, plus particulièrement de sa Région natale, Mopti, et dans le but d’apporter sa contribution à la reconstruction du Mali, le jeune leader Abdoulaye dit Allaye Koïta, a fait son entrée dans la vie politique malienne. C’est à l’occasion du scrutin du 2 janvier 2017, marquant l’élection partielle, tenue suite au décès, le 12 septembre 2016, de l’Honorable Hamadoun dit Dioro Yaranangoré, élu Député à l’Assemblée Nationale, dans la circonscription de Mopti.
Ses ambitions pour le pays
«Le pays va mal et très mal et tous les jours les maux vont de mal en pis. Dans tous les secteurs les Maliens souffrent dans leurs chairs et leurs âmes.
Le pays est divisé et il ne recouvrera pas son intégrité tant qu’on ne se remettra pas en cause et dire la vérité quant il faut et où il faut et à qui il faut. Tous les Maliens savent actuellement que les séparatistes du MNLA, transformé en je ne sais quel nom, n’ont aucun pouvoir militaire et politique. J’affirme cela ; car, depuis la signature de l’Accord de paix, il y a eu beaucoup plus de morts suite à des attaques qu’avant la signature de ce fameux Accord. Cet accord, je trouve qu’il ne pourra pas nous sortir de cette crise ; puisqu’il n’est pas bon et son application pose et continuera à poser des sérieux problèmes. Sa dernière mise en œuvre qui concerne les autorités intérimaires aussi est bloquée par l’amateurisme de notre gouvernement. On devait convoquer des Assemblées Générales au niveau de ces localités auxquelles participeraient toutes les forces vives de la nation. A savoir parti au pouvoir, opposition, gouvernement, autorités religieuses et coutumières et société civile…, etc., pour élire en leur sein ces autorités, même si je n’approuve pas leur mise en place. S’il est possible d’organiser des élections en 2017, pourquoi ces autorités ? Parfois, je me demande comment ces gens nous dirigent avec cette manière et on reste là silencieux. C’est une honte pour notre chère nation. Parfois, je me regarde dans la glace et j’ai honte de moi-même. Au centre, précisément dans la Région de Mopti, la situation est catastrophique. Le gouvernement a, dans un premier temps, abandonné ses fils face à la menace de quelques bandits armés pour, ensuite, revenir en force pour mater ces bandits parfois sans grand discernement en confondant ceux qui ont profité du vide laissé par l’absence de l’autorité de l’Etat et les vrais bandits.
Au sud, la pauvreté est en train d’être aggravée par le déguerpissement des commerçants sur les trottoirs sans aucune approche ni mesure d’accompagnement requises. Bien entendu, je n’approuve pas l’installation des vendeurs sur les trottoirs ; mais, je suis également contre le fait de mettre fin à une activité vieille de plusieurs décennies pour certains, à la ruine et en quelques jours seulement. On devait leur donné d’abord des délais d’au moins 6 mois avec des mesures d’accompagnement légales. Mais, malheureusement, ce ne fut que la raison du plus fort qui est partout la meilleure.
Au sud également, le phénomène de banditisme et de criminalité dont la pratique la plus courante est l’agression avec vols de motos parfois qui finissent par meurtres.
Nos services de santé sont mal gérés. Et, pour preuve, les malades ne cessent de servir dans nos hôpitaux de véritables fonds de commerce. Les maux sont énormes. Cela, dans quasiment tous les secteurs socio-économiques et juridiques du pays.
La politique. Je ne sais pas, dans ce pays, entre l’électeur et le candidat qui vaut mieux par rapport à l’autre. Les gens ne votent plus pour un idéal ou un projet de société, ni pour une vision politique ; mais pour, comme ils le disent, quelques billets de Banque d’un jour. Le vol, la tricherie, les magouilles l’achat de consciences auxquels se livrent presque tous les acteurs politiques lors des échéances électorales ne donnent presque pas de crédibilité et de légitimité à la plupart de nos élus. J’ai découvert un monde que j’avais imaginé autrement, la parole donnée n’a pas de valeur pour la plupart des acteurs politiques ; les coups bas devenant de plus en plus fréquents,… Ce milieu qu’est la politique malienne, je ne m’y accommoderais pas ; mais, je vais l’accommoder à ma pensée. Les taux de participation aux différents scrutins n’ont jamais dépassé les 40% au Mali. Alors, où sont les 60% majoritaires ? Pourtant ils sont là, ils attendent des Politiciens comme ceux de ma génération, nous qui ne faisons pas de la Politique comme fonds de commerce mais pour servir et aider son prochain à avoir un lendemain meilleur. Ces 60% des indécis ne sont que des déçus de tout le système en vigueur. Ils se disent qu’ils ne pourront pas le changer et, pourtant, ils le peuvent s’ils le veulent et on le voit à travers le monde».
Ses propositions
«Les Maliens en bloc (Partis au pouvoir, opposition, gouvernement, société civile, autorités religieuses et coutumières,…), tous, ensemble, doivent rejeter l’Accord pour la paix signé entre le Gouvernement et les groupes armés. Demander à la France de clarifier sa situation, soit elle est avec nous ou elle est contre nous. Redéployer l’armée sur toute l’étendue du territoire national, mettre fin au mandat de la MINUSMA. Arrêter tous les privilèges accordés aux Représentants des groupes armés (hôtels de luxe, voitures, perdièms, et que sais-je encore ? Dans les cinq Régions du Nord, il faut installer des bases militaires ; il faut organiser des élections en mai dans les cinq Régions du Nord. Il va falloir diminuer considérablement les dépenses de l’Etat en commençant par la réduction du nombre de Ministres et fermer certains services centraux à caractère administratif créés uniquement pour attribuer des places à des copains. Mettre les Magistrats dans les conditions. Augmenter les salaires des fonctionnaires à 100% dans un délai de 8 ans (25% tous les deux ans). Je connais à peu près les recettes et je sais que cela est possible».
Salimata Fofana
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En encadré
Qui est Abdoulaye Allaye Koïta
Né en 1981 à Mopti, Abdoulaye dit Allaye Koïta, père de deux enfants,
est Banquier de formation. En plus de son Diplôme de Brevet
Professionnel de Banque à l’ANPE, obtenu en 2015, il est Diplômé en
Ingénierie Commerciale, Option Marketing et Commerce International,
au prestigieux Institut Technolab de Bamako (ISTA). Il est aussi Diplômé
en Finances et Comptabilité de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG)
de Bamako.
Après l’obtention du Baccalauréat, en série Sciences Exactes, au Lycée Mahamane Alassane Haïdara de Tombouctou, en 1999, a opté pour les Mathématiques Physique (MP), à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Bamako avant de virer dans le domaine de la Banque.
Ses expériences professionnelles
Depuis juillet 2007, le brillant Enfant de Mopti est Agent de Banque au poste de «Conseiller Clientèle PME/PMI» à la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA).
De janvier 2008 à septembre 2013, il fut membre du Comité Régional
de Pilotage et d’Orientation (CRPO) du Programme de Compétitivité et
Diversification Agricole (PCDA) Antenne de Ségou.
Parallèlement, de janvier 2009 à janvier 2013, il fut membre du Comité
Technique du Programme d’Appui à la Promotion de l’Emploi dans le
Secteur Privé au Mali (PAPESPRIM), Antenne de Ségou.
D’octobre 2008 à juin 2011, il fut également Chargé de cours des
Mathématiques au Lycée Adja Fanta TOURE de Ségou.
En plus de ces postes de responsabilités qu’il a occupé avec brio, Abdoulaye dit Allaye Koïta a fait des formations continues dans les domaines de la prospection en milieu bancaire et des procédures de traitement des chèques conformément aux dispositions du règlement 15 de l’UEMOA à Bamako, la monétique, la Gestion et Développement de la Relation clientèle à Bamako, la lutte contre le blanchiment des capitaux au Mali, le suivi et le recouvrement des impayés, …
Le jeune Banquier a une grande ambition pour la Région de Mopti. Bref, Abdoulaye Allaye Koïta est, certes, un jeune sur l’échiquier politique national ; mais il voit très loin.
Fofana : LE COMBAT