vendredi 22 novembre 2024
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© OUMAR DIOP, AMAP, ASSEMBLEE NATIONALE ,DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU GOUVERNEMENT, Mme CISSE MARIAM KAIDAMA SIDIBE LE 27/06/2011.

Affaire Le Figaro-Assemblée Nationale : Accusé d’adultère Issaka Sidibé porte plainte en diffamation contre le journal

Dans sa livraison d’hier, le journal 22 SEPTEMBRE nous apprend que l’Assemblée Nationale, le Président de l’institution, l’Honorable Issaka Sidibé et sa Secrétaire, à travers leurs Avocats, portent plainte en diffamation contre « LE FIGARO Mali». Un acte qui pourrait faire taire toutes les élucubrations des uns et des autres autours de cette affaire de mœurs.

Selon le journal 22 SEPTEMBRE, c’est le Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale, Moussa Timbiné, qui a donné l’information. Selon lui, l’institution, son Président et sa Secrétaire ont commis des Avocats pour porter plainte contre le journal «LE FIGARO» et le journaliste, Ami Baba Cissé, auteur de l’article leur incriminant. Depuis bientôt une semaine, cette affaire ne cesse de défrayer la chronique. Elle fait le choux gras des internautes, contrairement aux journaux qui s’abstiennent, pour la plus part du moins, de commenter une affaire aussi «sensible» et complexe.

Article objet de la plainte

Pour la petite histoire, dans sa parution du 8 février 2017, le journal brodait à sa manchette «Le Président de l’Assemblée Nationale surpris en flagrant délit avec sa Secrétaire…». Le contenu de l’article ne donne presque pas de détails sur la scène et les conditions dans lesquelles ils ont été surpris. L’article se penche sur les attaques d’Issaka Sidibé contre la presse, les cas d’autres Députés surpris avec des femmes dans leurs voitures, de l’intention des barons du régime à taire cette affaire qui aurait été divulguée par des Gardes rapprochés, le traitement de 4 dents à 40 millions par le même Président, etc. Et le journaliste, l’auteur de l’article, demande aux élus de la nation de «destituer le Président de l’Assemblée Nationale». Si le contenu de l’article n’a pas grand-chose à avoir avec le titre à la UNE du journal, il faut dire que c’est ce titre là qui a choqué plus d’un. Un titre diversement apprécié.

En effet, si pour les uns, vu la stature des personnes mises en cause et le lieu où l’action est supposée se dérouler, cela mérite d’être dit ; les autres font recours au respect de la vie privée et pour les derniers nos us et coutumes pour interdire ce genre de publication.

Les rebondissements

Les journées d’hier et d’avant-hier ont été mouvementées par des actions de soutien à Issaka Sidibé et à sa Secrétaire. Des clubs de soutien et des regroupements de femmes acquis à la cause du Président de l’AN ont manifesté avant hier avec pancartes et banderoles en mains sur lesquelles ont pouvait lire : «Non aux diversions qui ne nous honorent pas» ; «Touche pas à ma Région» ; «Je suis Issaka», etc. Hier c’était autour des Secrétaires de manifester à travers un sit-in leur soutien à leur collègue.

Mais avant, cet article n’avait pas manqué de faire réagir l’Assemblée Nationale. A travers son Comité syndical, cette affaire a fait objet d’un communiqué. Un communiqué qui, cependant, jugé flou et mal écrit par bon nombre de citoyens n’apportait rien de concret. Il avançait des thèses de complots internes et externes pour déstabiliser au-delà du Président de l’institution le pays tout entier. Une histoire qui a du mal à passer. Au lendemain de la publication dudit article, le journaliste faisait savoir sur sa page facebook qu’il avait été objet De tentative d’enlèvement par des personnes en cagoule. Ils lui auraient sommé de donner le nom de sa source. Chose qu’il dira avoir refusé. Suite au communiqué de l’Assemblée Nationale sur la question, il est revenu à la charge pour dire qu’il disposait suffisamment de preuves et qu’il était disposé à aller au Tribunal. Cette défiance du confrère face à l’inertie de l’Assemblée Nationale et de son Président avait fini par convaincre de nombreux sceptiques sur la culpabilité du Président de l’institution. Cette plainte annoncée aura le mérite de faire taire toutes les élucubrations autour de cette affaire de mœurs.

De retour de grève, les Magistrats tiennent là un dossier sur le quel tous les regards sont rivés et dont le verdict permettra, à n’en pas douter, de juger de la qualité de notre magistrature.

Mohamed Dagnoko :  LE COMBAT

COULIBALY

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