C’est en ces termes que le Président de la CNOSAF (Commission nationale d’organisation du sommet Afrique-France) a salué et remercié les Maliens de leurs contributions, de près ou de loin, dans l’ombre ou à découvert, pour la réussite de l’évènement international qui a eu lieu au Mali les 13 et 14 janvier 2017.
Le Président de la Commission nationale d’organisation du Sommet Afrique-France (CNOSAF), Abdoullah Coulibaly, a fait cette déclaration le jeudi dernier. C’était lors du débat politique de la radio Klédu dont il était l’unique invité. A cette occasion, l’homme a rendu compte de la mission qui lui avait été confiée par l’Etat malien.
Abdoullah Coulibaly reconnaissant au Peuple
Selon le Président de la CNOSAF, c’est tout le Mali qui s’est mobilisé depuis des mois pour la réussite de ce Sommet d’une grandeur nature pour le Mali et son Président, dans un contexte de sortie de crise profonde. Le Peuple, dit-il, a accepté de se retenir pour tant de choses afin qu’il y’ ait un succès escompté dans le cadre de ce Sommet Afrique-France. Comme l’interdiction de circuler sur certaines voies durant l’événement.
A cet effet, le monde entier a reconnu et qualifié le Sommet de Bamako d’une réussite irréprochable. Le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour ce faire, a attribué la médaille de Commandeur de l’Ordre National du Mali au Président de la CNOSAF, Abdoullah Coulibaly. Cette médaille, pour Abdoullah Coulibaly, est une médaille qui appartient aux Maliens qui se sont sacrifiés pour relever le défi de l’organisation du Sommet Afrique-France au Mali. «Ma médaille est celle des Maliens qui se sont donnés la main pour relever le défi de la réussite du Sommet Afrique-France au Mali». Mieux, continuera-t-il, «Je profite de l’occasion pour présenter les excuses à toute personne qui s’est sentie déménagée, surtout les vieilles personnes, à cause de l’organisation du Sommet ».
Faut-il noter que ce sommet, organisé au Mali consacre, à coup sûr, une sortie de crise pour notre pays. Il doit servir d’un facteur de paix et de réconciliation nationale, de relance de l’Economie et de retour de la confiance. Comme pour dire que les difficultés nées de son organisation pourront être suivies de bonheur pour la Nation malienne.
Pour ce faire, sans oublier personne, le Président de la CNOSAF Abdoullah Coulibaly a salué et remercié les chauffeurs, les Restaurateurs, le Protocole, la Sécurité, entre autres, toute personne qui a contribué de près ou de loin, que ça soit à visage couvert ou découvert pour la réussite du Sommet. Car, d’après lui, le Mali a su relevé le défi.
La Responsabilité de la CNOSAF !
En effet, il s’agissait d’accueillir des dizaines de Chefs d’Etats africains et de gouvernement et le Président français, des centaines de Ministres qui les accompagnent, les principaux Responsables onusiens dont le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Général, et des milliers d’autres participants de marque. De ce fait, aux dires du Président de la CNOSAF, cela nécessitait de réserver des hébergements de qualité, des meilleures restaurations, des moyens de déplacement sécurisés, entre autres, aux hôtes de marque, les accueillir à l’aéroport. Autrement dit, la CNOSAF avait pour mission de garantir le bon fonctionnement de ces rôles, en plus d’assurer le Secrétariat du Sommet.
En clair, explique Mr Coulibaly, les défis dans les secteurs de l’équipement et transport, la sécurité, l’hôtellerie, l’assainissement devraient être relevés à hauteur de souhait et avec la plus grande diligence et grâce à la Coordination de la Commission d’organisation du Sommet. Sans oublier, toujours selon Abdoullah Coulibaly, les fora thématiques des femmes et des jeunes dans les domaines variés qui ont eu lieu et qui ont constitué le levain intellectuel et scientifique de la stratégie nationale de mobilisation sociale pour le Sommet. Et surtout le choix des thématiques qui ont structuré les échanges entre les Chefs d’Etat et de gouvernement. Cela, en relation avec le thème central du Sommet : «Le Partenariat, la Paix et l’Emergence».
Les priorités de la CNOSAF !
Le Sommet se tient à un moment où, en réalité, la situation du Nord du pays était devenue une question fâcheuse. Des populations doutaient sur la franchise de la France. Alors que le Mali travaillait en collaboration avec la France pour la réussite de l’évènement. A cet effet, rappelle le Président de la CNOSAF, il était nécessaire de sensibiliser la Population afin qu’elle comprenne l’importance et les retombées économiques du Sommet grâce à la France. « Aussi, faut-il reconnaitre que le Sommet s’est tenu à un moment de pauvreté. Donc, il a fallu procéder à des mobilisations des populations pour qu’elles s’approprient. Des compétitions de football ont eu lieu. Mieux, la mobilisation a concerné toutes les souches de la société », détaille le Premier Responsable de la Commission nationale d’organisation du Sommet.
La CNOSAF, à travers le CNJ-Mali, a sillonné les Régions du pays pour sensibiliser la jeunesse sur l’importance du Sommet et surtout à élaborer un plan d’affaires à être sélectionner. Parallèlement, les femmes ne sont pas restées en marge. Le Sommet a été mis à leur profit tout en leur donnant l’opportunité de parler de leur rôle. «Les ateliers régionaux ont visé à associer les femmes à la recherche des solutions appropriées à leurs problèmes spécifiques», évoque le Président de la CNOSAF.
Aussi, les conclusions de ces thématiques ont permis de présenter une feuille de route pour accéder à un dispositif de financement adéquat pour les femmes et les jeunes.
En outre, toujours selon le compte rendu du Président de la CNOSAF, mêmes les transporteurs ont été concernés. Le projet d’assainissement de Bamako a intéressé les Sotrama. Des apprentis chauffeurs et chauffeurs mêmes se sont félicités de leur implication pour la réussite du Sommet.
En un mot, selon M. Coulibaly, il a fallu expliquer aux populations locales les intérêts géostratégiques et économiques que le Mali pourra tirer de la tenue de ce Sommet chez nous seulement 11 ans après avoir abrité un premier Sommet. Et de souligner que l’arrivée des Délégations étrangères va booster certains leviers de l’Economie locale comme l’hôtellerie, la restauration, les transports, le tourisme, etc. Aussi que plusieurs domaines d’activités connaitront un regain d’activités et la masse monétaire en circulation pourra générer des sources de revenus conséquentes pour plusieurs branches d’activités.
Par ailleurs, explique Abdoullah Coulibaly, il a fallu donner de bonne presse au Mali à l’Extérieur par rapport à l’insécurité. Parce que certains Etrangers pensaient qu’il était impossible de circuler à Bamako sans se faire enlever par des terroristes. «La CNOSAF s’est employée énergiquement à faire comprendre à l’Extérieur qu’on peut venir au Mali sans aucun incident sécuritaire. Nous avons écarté cette peur », informe-t-il.
Les difficultés
Sans vouloir trop s’attarder sur toutes les difficultés, Abdoullah Coulibaly a évoqué celles que la CNOSAF a pu surmonter. D’après lui, les opposants politiques, l’Honorable Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé, entre autres, et certains de la majorité politique comme Moussa Mara ont apporté des soutiens à la CNOSAF dans l’ombre. Il a aussi témoigné l’implication personnelle du Président IBK, rien que pour le succès du Sommet, ainsi que du Premier Ministre Modibo Kéïta.
Des excuses à la presse privée
«Nous avons essayé de travailler avec plusieurs radios privées de la place. Nous avons entamé par des reportages sur nos activités. Cependant, nous nous excusons de ne pas intégrer la presse privée dans l’élaboration des badges aux journalistes. Nous allons rencontrer la Maison de la Presse dans les prochains jours pour voir comment réparer l’erreur », déclare Abdoullah Coulibaly.
Par ailleurs, il rassure qu’aucun service ou agent qui a rendu service à la CONSAF ne restera impayé. Mais que les choses ne se feront pas dans la précipitation. Faut-il noter que le Budget alloué à la CNOSAF se chiffrait à 3 milliards 860 millions de francs CFA.
Oumar Diakité : LE COMBAT