La plus grave crise que le Mali est en train de subir, de 2012 à nos jours, a réduit plusieurs de nos compatriotes en refugiés hors du pays, dans les pays limitrophes. Malgré les difficultés au plan interne, l’Etat tente de leur venir en aide et de favoriser leur retour au bercail. Une politique qui n’est pas, pour le moment, un succès.
En octobre 2016, la Direction nationale du Développement social dénombrait 13.5954 réfugiés maliens repartis entra la Mauritanie (42. 867), le Niger (60.792) et le Burkina Faso (32.295) et 36.690 déplacés internes, concentrés surtout à Bamako, Mopti et Gao. Les réfugiés étant, par définition, généralement des personnes qui ont fuient ou contraints d’abandonner leurs pays. Face à ce genre de situations compliquées, l’Etat a un champ d’action limité. «Cela, à cause des conventions internationales », explique-t-on à la Direction nationale du Développement social (DNDS).
Néanmoins : «nous appuyons les réfugiés maliens au Niger et au Burkina Faso. Ils nous ont accordé ces faveurs ; car, leurs partenaires avaient des difficultés leur empêchant de les aider. Et, pour garder contact avec nos compatriotes réfugiés à ‘Extérieur de notre pays, nous avons signé des accords tripartites avec le Niger, la Mauritanie et leurs différents services de l’UNSHCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés) », nous a expliqué Abdramane N. Togora, Gestionnaire de bases des données à la DNDS.
Cependant, certains déplacés font des aller et retour entre leurs lieux de déplacement et leur d’origine, et de nouveaux déplacés continuent d’être signalés, causés par les conflits intercommunautaires, l’insécurité et les affrontements entre groupes armés. Pour le retour volontaire, « le voyage de retour est volontaire et complètement pris en charge d’une somme de 35.000 de franc CFA par réfugié. Nous mettons en place de programmes pour leur réinsertion sociale, à travers un formulaire de rapatriement volontaire et des appuis alimentaires», a dit M. Togora
Actuellement, 55.539 réfugiés sont déjà revenus au pays. L’Etat et les partenaires spécialisés aménagent des sites allant de Douentza à Kidal (Infrastructures, châteaux, écoles, centres de santé, etc.) pour leur nouvelle installation. Le Ministère de la Solidarité prévoit également la réalisation de 31 sites d’accueils sur lesquels 7 sont terminés et 9 encours d’exécution. Sur l’ensemble du territoire national, il y a 28 points d’enregistrement pour l’identification et l’intégration des rapatriés, ainsi que les centres de formation à un métier.
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