vendredi 22 novembre 2024
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Inquiétudes face à l’insécurité : La recrudescence des attaques dans la capitale et ses alentours semble être l’œuvre des jeunes bandits

La dégradation flagrante de la qualité des services publics, l’inflation galopante, l’écart du mode de vie entre « quelques riches » et les pauvres et la disparition   tout simple de la classe moyenne, sont les signes accusateurs de ces attaques fréquentes.

Est-ce une indigence de la gestion des affaires publiques ? Possible.

Le laisser-aller à tous les niveaux est autant de facteurs qui font que la vie des Maliens devient un cauchemar. Donc, rien ne va !

L’absence et la passivité manifeste d’autorité est pressente. Les jeunes ne craignent plus l’autorité. Il faut quelques billets dans la poche pour faire son vouloir. Car, à tort ou à raison, tous se sentent livrés à eux-mêmes, sans encadrement ni aucun appui nécessaire.

Prenons l’exemple sur les déguerpis des abords de la route. Ces jeunes qui se débrouillaient pour faire vivre leurs familles sont évincés sans accompagnement. Désespérés et surtout en colère, à leurs yeux, ce délogement n’est que synonyme de mépris et d’abus de pouvoir.

L’Etat n’a-t-il pas allumé une brèche ?

Sans vouloir minimiser ou excuser les actes de ces voyous, l’insécurité grandissante n’est-elle pas liée aux problèmes purement d’ordre socio-économique?

Ces jeunes sans espoir pensent qu’en fin de compte, ils n’ont rien à perdre et que la prison est préférable à la misère quotidienne dans leur vie.

Par ailleurs, ces policiers que l’on traite d’incompétents risqueront leur vie pour combien de nos francs? Qui s’occupera de leurs veuves et de leurs enfants si jamais ils viennent à se faire tuer ?

Et qui peut les obliger à risquer leur vie sans aucune motivation ou conviction?

Que dalle !

La plupart des ces jeunes recrutés par népotisme sont inexpérimentés, ils en ont pour leur argent. Soit leurs parents ont déposé du « fric » sur la table, soit ils sont proches du pouvoir.

De toute évidence, le quotidien des Maliens est de plus en plus pénible et le changement tant espéré par les populations semble avoir fondu comme une glace au soleil. La confiance n’est plus !

Par ailleurs, posons-nous la bonne question.

Ces actes de banditisme tombent-ils à point?

Possibles…

En tournant le regard des populations du sud vers l’insécurité, on nous éloigne de ceux qui sont à la base de tous nos malheurs, qu’ils soient du sud ou du nord. A savoir : les préoccupations économiques, la pauvreté et la partition du pays.

La pire des violences ou de l’insécurité est la violence sociale qui nous conduit tôt ou tard vers des violences physiques et psychologiques.

Zénébou Maïga : LE COMBAT

COULIBALY

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