samedi 23 novembre 2024
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© OUMAR DIOP, AMAP, ASSEMBLEE NATIONALE ,DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU GOUVERNEMENT, Mme CISSE MARIAM KAIDAMA SIDIBE LE 27/06/2011.

Projet de loi électorale : « Le RPM prévoit un passage en force ce matin à l’Assemblée Nationale»

A la suite de l’opposition, une dizaine d’autres partis politiques (ADP-Maliba, RPDM, PRVM, Sadi, Monade, ADEPM, PDM, Pari, PIDS, PDM) se sont rencontrés, hier, pour rejeter le projet de loi électoral sur la table de l’Assemblée Nationale. Un projet de loi que le groupe parlementaire RPM tenterait de faire passer en force aujourd’hui à l’Assemblée Nationale, selon l’honorable Oumar Mariko.

 

Le projet de loi électoral n’est plus rejeté que par la seule opposition. Hier, mercredi 7 septembre, une plateforme de partis politiques composée de : l’ADP-Maliba, RPDM, PRVM, Sadi, Monade, ADEPM, PDM, Pari, PIDS et PDM ont demandé au gouvernement de retirer purement et simplement le présent projet de loi électoral. C’était au cours d’une conférence de presse tenue au siège du parti ADP-Maliba. Ils reprochent aux initiateurs et fabricants de toutes pièces de ce code taillé sur mesure de vouloir «changer les règles du jeu pour l’élection présidentielle et modifier profondément le processus électoral en République du Mali». Ils affirment que ce projet de loi porte les germes de vives tensions et de divisions profondes entre les Maliens. Ce qui pourrait conduire à une autre crise politique plus grave au Mali.

Ce qu’ils reprochent à la loi

Ce projet de textes, selon les Responsables des différents partis, est «discriminatoire et exclusif dans bon nombre de ses dispositions». Il s’agit, entre autres, de l’article 147 qui institue le parrainage par 15 Députés et 5 Conseillers nationaux (membres du Haut Conseil des Collectivités Territoriales) pour les futurs candidats à la présidentielle. Il s’agit, selon eux, d’un verrou au profit des partis dits «grands».

En lieu et place de cet article, Cheick Modibo Diarra propose qu’à défaut de retenir l’ancienne disposition que les candidats puissent se faire parrainer par des signatures d’électeurs avec des cartes NINA à l’appui. Il laisse le nombre à l’appréciation de la Cour Constitutionnelle. Un avis partagé par le jeune Amadou Thiam, le Président de l’ADP-Maliba. Tous, à l’image de l’opposition républicaine et démocratique, reprochent le manque de débat autour d’un texte aussi majeur que la loi électorale. Selon Cheick Modibo Sidibé, les consultations ont été tronquées. «On nous a demandé de faire des recommandations sur le projet et, au finish, on s’est retrouvé avec un texte qui n’a pris en compte aucune de nos observations ; en tout cas, c’est le cas de mon parti ». Et, les autres Responsables autour de la table sont du même avis.

Enfin, ils ont soulevé la contradiction de ce projet avec le protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance, en son article 2, qui stipule que les lois électorales ne peuvent être modifiées à six mois d’une élection. Oumar Mariko de rappeler que cette disposition de la CEDEAO a été prise pour empêcher les régimes en perte de vitesse de vouloir s’accrocher au pouvoir par tous les moyens illégaux. Elle fait également suite aux nombreuses crises suscitées par les «tripatouillages» des lois électorales.

Et, pourtant, selon les révélations faites par Oumar Mariko au cours de cette conférence, la crise est n’est pas loin. Car, selon lui, le groupe parlementaire RPM et certains Députés corruptibles étaient hier en retraite à Fana pour planifier une stratégie afin de faire passer de «force» le projet de loi aujourd’hui même à l’Assemblée Nationale. Scrutons…

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