LE COMBAT : Monsieur DAMA, vous êtes le Directeur de l’ «Auto-école KANAGA». En la matière, une des plus grandes écoles de la place. Ceci étant, quelles sont les catégories sociales qui viennent s’inscrire dans votre école pour la formation en conduite ?
Dama Abdramane: Ici, nous recevons et formons convenablement toute personne qui désire apprendre à conduire (homme ou femme, tout âge compris, et de toute autre catégorie socioprofessionnelle); pourvu que la personne soit majeure.
Alors, quelle est la tranche d’âge requise ?
Il faut être âgé au moins 18ans révolus.
Jugez-vous leur moralité avant de les accepter ?
Nous, une fois qu’un candidat nous présente des pièces justifiant qu’il est majeur, nous l’inscrivons automatiquement à moins qu’il ne soit pas en bonne santé. Mais, si éventuellement, on remarque des anomalies par rapport aux yeux, aux pieds, etc. nous l’envoyons à l’hôpital pour une visite médicale et il doit revenir avec un certificat pour les poids légers. Quant aux poids lourds, nous les remettons systématiquement aux médecins.
Pourquoi ?
Parce qu’il y a une particularité pour les poids lourds.
Sont-ils admis d’amblé à l’examen de fin de formation ?
Pas forcement. C’est seulement à l’issue de l’examen qu’on peut connaitre la réussite et obtenir le permis de conduire.
Par rapport au nombre trop élevé des accidents de la circulation, parlez-nous un peu de la route, …, ses différents types et caractéristiques ….
Il y a des trottoirs, des accordements, des chaussées séparées par inter plein central ou autoroutes. Et le code de la route est presque le même partout et c’est ce qui est plus important dans le domaine. C’est l’inobservation des règles édictées dans l’usage de ces voies qui amène généralement les accidents. Aussi, leur état, s’il est surtout défectueux, aggrave le phénomène.
Après l’examen, vos étudiants reviennent-ils vers vous ?
Certains le font, pour des conduites accompagnées afin d’être plus rassurés lorsqu’ils seront seuls.
Qu’est-ce que la courtoisie dans la circulation ?
C’est le ‘’ Le fairplay ‘’ ; c’est-à-dire, laisser aller son prochain dans la circulation même si on a la priorité, accepter ses caprices, le favoriser ; bref, l’aider à traverser sa situation.
Votre mot de fin
Nous ne dirons rien que nous n’avons jamais dit. Patience, tolérance, maitrise de soi et le pardon sur nos routes.
Il est vrai que tous nos carrefours ne sont pas équipés de feux tricolores ou que ces feux sont défaillants par endroits. Mais, nous pouvons régler nous-mêmes la circulation si nous tenons à notre vie et à celle des autres; car «La Vie ne s’achète pas sur le marché !», dit-on souvent.
A la lumière de ces constatations et réactions, une rétrospective sur nos comportements et habitudes de chaque jour lorsque nous sommes en dehors des quatre murs de nos maisons ne s’impose donc à nous tous. Ainsi, un changement de mentalité et de comportement s’impose à tous les niveaux.
Alors, étant des auteurs ou victimes potentiels d’accidents de la circulation, nous devons tous agir comme si nous étions déjà la victime ou l’auteur.
Faisons donc preuve de patience, de tolérance et de courtoisie dans la circulation. Le civisme doit être à tous les égards notre cheval de bataille pour vaincre cette guerre que nous mène. C’est en évitant l’imprudence sur nos routes et en adoptant son antidote qu’on peut circonscrire ce phénomène d’incivisme devenu une autre véritable épidémie sociale afin de vivre comme si de rien n’était !!!
Réalisée par MatthieuYawovi HAYEFO, Stagiaire : LE COMBAT