La prorogation du mandat des Députés qui prendra effet à partir du 31 décembre ne sera pas sans suite. C’est du moins ce à quoi l’on doit s’attendre par cette initiative du Collectif pour la Défense de la République et ses alliés qui optent pour la désobéissance civile afin que l’ordre soit rétabli au plan institutionnel, politique …
Comme annoncé dans leur programme de manifestation, le Collectif pour la Défense de la République (CDR), l’association des tricycles et les APM de Mohamed Aly Bathily et d’autres activistes comme Amara Bathily ont ténu, à travers leur plan B, une conférence de presse, hier lundi 10 décembre, à la Maison de la presse.
En effet, pour faire une évaluation de l’état des lieux en matière de respect des Droits fondamentaux signé par une cinquantaine de pays en 1948, en France, par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme dans ses 30 articles, le CDR et ses alliés avaient projeté une grande mobilisation pour hier lundi 10 décembre 2018. Une mobilisation qui s’est ensuite transformée en conférence de presse, après l’Arrêté n°057/GDB/CAB du Gouverneur du District de Bamako portant règlementation de certains zones et lieux sensibles de notre capitale dont la Place de la Liberté d’où devait partir ladite marche. Un Arrêté qualifié de « provocation » par la convergence FSD-COFOP et de mesure «d’autre âge» par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).
C’est dans la dynamique de restaurer les acquis démocratiques en agonie sous l’actuel Régime d’IBK abonné à la violation incessante des lois et conventions nationales et internationales en vigueur au vu et au su de toutes les autres institutions de la République que le CDR, les APM, l’association des tricycles et plusieurs autres associations syndicales et de la société civile disent qu’ils n’entendent plus croiser les bras à partir du 31 décembre prochain, date de la fin du mandat des Députés de la Ve Législature qui reste jusque-là l’institution qui doit prendre des mesures idoines après la forfaiture de la Cour Constitutionnelle et de la Cour Suprême nonobstant les nombreuses violations des lois. «Le Mali a ratifié depuis plusieurs années les conventions de la déclaration universelle des Droits de l’Homme qui garantit le droit à l’Habitat, le droit à la Sécurité, le droit à la Propriété, le droit à la Santé, le droit à un procès équitable, le droit au travail, etc. Si nous regardions le Mali d’aujourd’hui, tout le monde sait que ça ne va pas. Presque tous les secteurs ont manifesté ou se préparent à manifester ou à grever. C’est pourquoi tous les Maliens doivent manifester leur mécontentement face à cette situation déplorable dont nous vivons. «Le 10 décembre, c’est une journée noire au Mali ; car, ceux qui sont au pouvoir n’y sont pas pour le Bonheur public, mais pour leur propre intérêt », a déploré Rast Bath.
En perspective, après avoir annoncé la constitution d’une plateforme de la société civile afin d’atteindre les objectifs, le porte-parole du CDR Mohamed Youssouf Bathily dit Rast Bath a annoncé la volonté de son collectif et ses alliés d’entreprendre des mesures de réponse aux dérives du Régime actuel en complicité avec les autres institutions dont l’Assemblée Nationale, la Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême, etc. Ce, conformément à l’Article 121 de la Constitution du 25 février 1992 en vigueur et qui stipule dans son Alinéa 2 que: «La forme républicaine de l’Etat ne peut être remise en cause. Le Peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’État».
La désobéissance civile, selon l’explication de Me Mohamed Aly Bathily, loin d’une désobéissance criminelle, est un droit garanti par la Constitution en vigueur aux citoyens, d’entreprendre des mesures de pressions et contraignantes afin de faire barrage à tout obstacle qui pourrait nuire à la Démocratie, à la Liberté publique. «Nous communiquerons nos plans d’action dans les jours à venir. On a déjà reçu 2 tonnes de masques à gaz », a poursuivi le chroniqueur Rast Bath avant de brandir publiquement un important lot de masques. Et cela veut dire ce que ça veut dire.
À ce stade, faut-il s’inquiéter du sort du Régime actuel en dégringolade continuelle ?
Le temps nous en dira plus…
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