Pour apporter une réponse à la hauteur de la répression du meeting du vendredi dernier, à la Bourse du Travail, les membres du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) se sont réunis, le week-end dernier, et ont pris des décisions qui ont été partagées avec la presse.
Il était prévu pour être pacifique. Mais la police la réprimera avec violence. Il s’agit du meeting organisé par le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP), le vendredi dernier. Ce meeting devait aborder de nombreuses questions avec lesquelles les membres de ces deux regroupements ne sont pas sur la même ligne avec le Régime d’IBK. Parmi ces questions, il y avait le projet de découpage administratif du territoire national. Un projet qui selon le FSD et le COFOP porte les germes de la «partition» du pays. Ils dénoncent aussi son caractère «unilatéral». Ils n’auront pas le temps d’en débattre et de rédiger le communiqué final. Car, la Police du 1erArrondissement avec à sa tête le Commissaire Bah Tangara, les en empêchera sur la base de la lettre d’interdiction du Gouverneur du District de Bamako. Les manifestants sans ménagements et sans «discussion préalable» ont été gazés, selon Tiébilé Dramé, membre du FSD et Président du PARENA. Il déplore le fait que des personnalités ayant contribué à l’avènement de la démocratie au Mali n’aient pas été épargnées par les policiers. Des policiers qui, selon lui, ont agi sous les ordres du Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, et du Directeur Régional de la Police. C’’est pourquoi, dans les jours à venir, des plaintes seront déposées contre le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga ; le Ministre de la Sécurité, Général Salif Traoré ; le Commissaire Divisionnaire, Siaka Sidibé, et le Commissaire principal du 1er Arrondissement, Siriman dit Bah Tangara.
Au-delà du plan judiciaire, les membres des deux mouvements vont aussi, sur le plan institutionnel, poser des actes pour marquer leur mécontentement. Le lundi, les Députés membres de ces deux regroupements devaient boycotter la séance d’écoute sur la prolongation du mandat des Députés qui se tenait à l’Hémicycle de Bagadadji. Et puisque lors de la répression, un Député de l’Assemblée National, l’Honorable Amadou Araba Doumbia du parti Sadi, a été gravement blessé, ils demandent une «enquête parlementaire internationale» qui doit voir l’intervention du Comité interparlementaire de l’UEMOA, du Parlement de la CEDEAO, etc.
Côté mobilisation, une grande marche est prévue le 4 décembre prochain, le temps, selon les organisateurs, pour le « Maouloud » de se dérouler dans la quiétude. Cette marche va dénoncer «la violation de la Constitution, les dérives antidémocratiques et autocratiques, le projet de découpage territorial et l’insécurité».
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT