Loin de baisser les bras, après la prestation de serment d’IBK II et la convocation du collège électoral pour les législatives le 28 octobre prochain, les partisans de Soumaïla Cissé continuent à contester la réélection d’IBK et prévoient une énième marche pacifique pour le 15 septembre prochain.
L’information a été donnée, le samedi dernier, au QG de campagnes de Soumaïla Cissé, sis Hamdallaye ACI 2000. Devant plusieurs centaines de militant et sympathisants, les Responsables des mouvements et partis de soutien à la candidature de Soumaïla Cissé se sont relayés au micro pour galvaniser les troupes et appeler à maintenir la mobilisation pour la « victoire de Soumaïla Cissé ». Selon eux, la prestation de serment qui a eu lieu le 4 septembre dernier, au palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, ne les engage nullement. «IBK n’est pas notre Président. Il est le Président de son clan. Nous ne le reconnaissons pas. La Cour Constitutionnelle et la Cour Suprême sont pour nous des cours de récréation ; car, ayant cautionné la fraude et le vol du vote des Maliens», scande un partisan de Soumaïla Cissé. Cette manifestation se tient à un moment où le Collège électoral pour les élections législatives a été convoqué pour le 28 octobre prochain. «À notre niveau, on ne parle pas d’élections législatives. Pour nous, il n’y a pas de Président. Et quand il n’y a pas de Président comment peut-on parler d’élections législatives ? » s’interroge un soutien de Soumaïla Cissé comme pour dire que si les Législatives avaient lieu, elles risquent de se faire sans eux. Mais, ils étaient nombreux à laisser le soin au plus concerné de tous, en l’occurrence Soumaïla Cissé pour parler de la question.
Le cas Borro et Kimbiri
Ce meeting au QG de campagnes visait aussi à soutenir des camarades en détention politique. Paul Ismaël Borro et Moussa Kimbiri puisque ces deux sont aux mains des Gendarmes depuis bientôt deux semaines. Enlevés dans un premier temps, ils finiront par être déclarés arrêtés par le Procureur de la Commune IV. «Les accusations de déstabilisation des Institutions de la République qu’on brandit pour justifier leur arrestation n’ont pas été prouvées. Il est inadmissible qu’on arrête des citoyens pour des faits aussi graves et qu’on peine à apporter la preuve. Tout porte à croire que nous sommes dans une République bananière où le Prince a droit de vie et de mort sur les citoyens sans à avoir à rendre compte. Nous disons non à cela quoique cela puisse nous coûter. Car, les martyrs de 91 n’ont pas donné leur vie pour cette démocratie-là. C’est pourquoi nous demandons la libération sans délai de Paul Borro et de Moussa Kimbiri» s’étrangle Moussa Koné, venu assister au meeting.
Marche le 15 septembre
Sans se lasser, les partisans de Soumaïla Cissé seront à nouveau dans les rues de Bamako, le 15 septembre prochain, pour battre le pavé et revendiquer «encore» leur victoire. «Nous allons continuer de marcher jusqu’à ce que la vérité soit dite, c’est-à-dire que la victoire de Soumaïla Cissé lui soit restituée et que le vote des Maliens soit respecté». Le rendez-vous est, donc, pris pour le 15 septembre «avec ou sans l’autorisation du Gouverneur».
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT