Le Collectif des candidats à l’élection présidentielle s’est réuni à nouveau pour, cette fois-ci, exiger la démission du Ministre de l’Administration Territoriale et l’affichage des votes en fonction des Bureaux de vote. Si cette dernière mesure n’est pas prise en compte, ils menacent de boycotter le second tour prévu dans moins d’une semaine.
Avec à leur tête Soumaïla Cissé, arrivé deuxième à l’issue du premier tour, une vingtaine de candidats se sont retrouvés, le lundi dernier, pour une deuxième fois, à la Maison de la presse pour contester les résultats du scrutin du 29 juillet. Ils estiment que le scrutin a été entaché de grosses irrégularités et de bourrage d’urnes suffisant. Donc, selon eux, il faut que le Ministre de l’Administration Territoriale démissionne.
« Il y a de grosses irrégularités lors de ce scrutin. Il faut bien situer les responsabilités. Et, nous, nous pensons que le Ministre de l’Administration Territoriale est responsable et doit démissionner », a déclaré Moussa Sinko Coulibaly.
Cette rencontre intervient à deux jours de la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle auprès de laquelle les candidats Soumaïla Cissé, Aliou Boubacar Diallo et Cheick Modibo Diarra ont introduit des recours en contestation. Les candidats demandent que les résultats par Bureaux de vote soient affichés pour lever les zones d’ombre.
«Après dépouillement, ils nous disent qu’il y a 19.000 voix qui ne sont pas attribuées. Et on nous parle d’un travail sérieux. Or, en Côte-d’Ivoire seulement, il y a 15.000 voix non attribuées. À Kati c’est encore plus important. Si on fait l’addition, on se rend compte que les chiffres ne concordent pas », soutient Soumaïla Cissé, candidat de l’URD.
Si ce travail n’est pas fait, ils menacent de boycotter le second tour prévu pour le dimanche 12 août qui arrive dans trois jours.
«Pour qu’on parle de second tour, il faut d’abord qu’il y ait un premier tour. Et, à ce stade, nous parlons de premier tour, pas de second tour », insiste Moussa Sinko Coulibaly.
En attendant, un grand meeting de contestation a eu lieu hier au palais de la Culture Amadou Hampaté Bah.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT