Les années de la présidence IBK s’étirent à Koulouba, qu’elles trainent déjà derrière une guirlande d’interrogations. On attendait un nouveau gouvernement. Pourquoi la texture de ce gouvernement ? Et dans l’espoir de bénéfice secondaire, ou tertiaire ? L’un ayant reçu l’action de la voix populi en 2013, l’autre ne serait-il pas en train de légitimer le premier après toutes ces embardées ?
Ce gouvernement, celui en date du 7 juillet dernier, prend encore un nom à sa tête, là où le public le connaît surtout par un record passé à la primature sous cette législature IBK, Modibo Kéïta, remis en selle. Ce qu’il y a de bien avec le Président IBK c’est que, quand il prend ses décisions, au moins il le sait. Son intelligence, son flair politique de l’heure ne pouvaient être pris en défaut. Son habilité non plus. Lors de la dernière cérémonie de présentation des vœux présidentiels à Koulouba, on a vu le maître des lieux distribuer avec ‘’ force détails’’ du Monsieur le Premier Ministre’’ à Modibo Kéïta. On le sentait manœuvrer avec un art consommé de la godille et de la manœuvre précisément, vu, comme on le dit, qui n’est pas sans rappeler une fin politique.
Ibrahim Boubacar Kéïta s’est posé subliment en arbitre en appelant tel ou telle Ministre
Le premier d’entre ses collaborateurs au gouvernement, si Modibo Kéïta s’échappe de ‘’tous les codes’’, bouge sans arrêt depuis plus de 3 ans, et on ne peut pas dire qu’il n’entre pas dans aucune ‘‘stratégie’’. Sa manière unique d’évoluer dès qu’on l’a mis en charge d’un dossier fait qu’entre lui et son employeur à Koulouba, on parle de liaisons heureuses…. Tous deux partageraient une foi vibrante dans leur avenir ‘‘collaboration non pas comme une donnée variable mais comme but’’. L’exécutif a ses attraits. Nous allons dire comme venus à ses atours. On ne recule pas devant une entrée au gouvernement, on se donne tout au plus le temps d’une réflexion…Mme Nina Oualette Intallou fait, ainsi, son entrée au gouvernement. On lui a fait de la place au Ministre de l’Artisanat et du Tourisme. Dans la saga de la CMA, l’épisode tient une place de choix. Mme Nina Oualette Intallou ne peut plus mettre sa solitude à la terrasse voisine. Des convictions. Elle doit en avoir. Nous ne savons pas ; mais, ce qui est sûr, c’est qu’elle a joué perso un moment. Etait-elle une ‘’femme’’ de coups ? Peut-être pour la résumer pourra- t- on dire que sa stratégie, c’est d’exister dans l’opinion à un rang qui n’est pas le sien ? Elle était une évidence, au sein de la rébellion, qui posait plus de problèmes qu’elle n’apportait de solutions. On attend les premiers tirs de barrage (de la CMA ?), y compris ceux de la bien présence officielle. La question: le Président IBK entend se faire une place dans la paix à construire quand il aura su renouer, pense-t-il des fils avec tous les fils rebelles d’hier. Il aura l’occasion de vérifier bientôt ce pari. Quand à Me Mamadou Konaté, c’est encore un Avocat dans les filets du fauteuil départemental. Personnalisation, optimisation, le département continue sa mue. Et, sur ce, on dira que quand Me Konaté apprenait sa nomination, il se retrouvera avec une patate chaude… une décision de justice que son prédécesseur venait de remiser séance tenante. Avant, Me Konaté évoluait dans les cordes, maintenant c’est lui qui les pose. Il bénéficie d’un a priori dans cette charge. Mais, on dira aussi qu’il avait laissé un travail technique (dans une commission de révision) pour un travail politique. Privilège?
KONE : LE COMBAT