Le mandat de la MINUSMA dans notre pays doit être renouvelé aujourd’hui, mercredi 29 juin 2016, selon nos confrères de RFI. Un nouveau mandat qui doit se recentrer en premier lieu sur la mise en place de l’Accord de paix et de réconciliation nationale dans le Nord du pays et, ensuite, qui aura à adopter une posture plus offensive et robuste comme l’exigent désormais les autorités maliennes.
Le renouvellement du mandat de la MINUSMA devant être exécuté aujourd’hui même va se faire à un moment où les casques bleus sont régulièrement ciblés par des attaques terroristes et rebelles. MINUSMA est la mission la plus meurtrière de l’ONU depuis son déploiement au Mali en 2013.
Mais, malgré cet état de fait, le Secrétaire Général de l’ONU, le Sud-Coréen Ban Ki-Moon, a demandé à ce que le Conseil de Sécurité revoit quantitativement les effectifs des casques bleus. Notamment une revue à la hausse afin de permettre aux casques bleus de mieux pouvoir faire face aux multitudes attaques dont-ils sont régulièrement victimes sur le terrain. Il s’agit d’un ajout de 2000 soldats, ce qui porterait l’effectif total de la MINUSMA à plus de 13.000 hommes dont de militaires et de policiers. Le Secrétaire Général des Nations-Unies estime que les militaires qui seront recrutés devront avoir des compétences dans la collecte des renseignements, la surveillance, la gestion des explosifs et la protection des convois de marchandises ainsi que des populations civiles.
Il y aura aussi 500 policiers de plus qui vont s’ajouter au nombre de 1500 déjà présents sur le territoire malien. Le but de ces nouvelles dispositions axées sur le renforcement des effectifs et l’élargissement des capacités de réaction en cas d’attaque ou tout autre cas de besoin serait de soutenir l’établissement d’unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme et les actes d’agression inouïes contre les populations civiles dans le Nord du pays.
C’est ce que souhaitent les autorités maliennes qui, lors du conseil de sécurité de l’ONU du jeudi 16 juin dernier, n’ont pas caché leur volonté face aux Nations-Unis. «Il faut une relecture du mandat de la mission onusienne, cette fois ci avec une posture plus robuste et plus active», a exigé ouvertement le Premier Ministre Modibo Kéïta.
Le COMBAT