Les rencontres entre le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, et le Chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, se multiplient. Les deux Hommes se sont une fois de plus rencontrés hier, mercredi 6 mars, à Koulouba. Selon le Chef de file de l’opposition, les discussions passées lors de ces différents entretiens ont porté sur les préoccupations du moment et les défis auxquels le pays est confronté. Mais, pour certains observateurs, l’heure est plutôt à des prises de solutions pour la sécurité du pays. Car, selon eux, que les deux personnalités se rencontrent ou pas, cela ne peut être synonyme de miracle pour le pays.
En plus de celle d’hier, ça fait la troisième fois que le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, et le Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, sont en tête-à-tête en une semaine.
Pour la rencontre du mardi, sur lequel le chef de l’opposition s’est prononcé dans une vidéo-amateur, il explique que l’entretien a duré pendant au moins deux heures. Et, selon lui, aucun sujet n’a été épargné.
Plus loin, dans la vidéo de moins de 4 minutes, Soumaïla Cissé affirme que «le dossier avance pour une sortie de crise». Il ajoute même que d’autres personnes y sont impliquées. Il s’agit des anciens Chefs d’État avec qui il a eu des échanges notamment les Présidents Moussa Traoré, Amadou Toumani Touré et Dioncounda Traoré. Hier, mercredi le Chef de file de l’opposition a été reçu également par l’ancien Chef de l’État Alpha Oumar Konaré. Et, selon une source bien informée, Soumaïla Cissé devrait quitter le Président Konaré pour directement se rendre chez le Chef de l’État en exercice, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Ces différentes rencontres entre ces personnalités ont, certes, une importance capitale sur le plan politique; mais, pour Boubacar Bocoum, un Politologue joint par nos confrères du STUDIO TAMANI, «la crise à laquelle fait face le pays va au-delà de ces deux personnalités». Pour lui, c’est à la population de prendre les choses en main. Il soutient que c’est la population qui doit se concerter pour voir ce qui ne va pas et ce qu’il faut faire pour une sortie définitive de cette crise qui n’a que trop duré.
Pour Boubacar Bocoum, les deux Hommes sont tous le fruit de l’avènement démocratique des années 1990 qui a commencé avec Alpha Oumar Konaré à la tête du pays. Ainsi, leur rencontre peut vouloir dire qu’ils décident d’enterrer la hache de guerre. Mais, selon l’observateur, la question principale est de savoir si cette réconciliation est pour le Mali ou pour des intérêts personnels.
Adama A. Haidara : LE COMBAT