jeudi 28 mars 2024
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2016 : L’autre état d’urgence

Les Bamakois ont vécu singulièrement cet autre état d’urgence. L’occasion pour les autorités de se rappeler qu’en matière de vitrine du pouvoir, il fallait donner le ton. C’est le vent qui fait le plus sens pour préparer la visite des invités du Mali au Sommet Afrique-France de janvier 2017. La grande question concernant toutes ces opérations en cours : la qualité de l’offre !

L’enjeu est loin d’être anodin. Les opérations des travaux d’infrastructures, la libération des voies, l’assainissement de la ville, toutes ces questions répondaient à la météo de notre vivre-ensemble dans la capitale. Occasion pour le pouvoir actuel de poser sa propre marque sur cet espace, avec un tel niveau de responsabilités. La performance alliée à l’efficience, c’est l’assurance pari-santé pour les Bamakois. La problématique situation du ramassage des ordures revient toujours en première ligne. On se posait la question à propos de la Gouverneur Ami KANE : va-t-elle ‘’carboniser’’ en étant envoyée sur un front social le plus reposé, celui de tous les ménages, celui des petites gens comme on le dit ? A la visite, le Président IBK n’a pas concocté une opération cosmétique. Objectifs affichés : promouvoir une gent féminine pour se forger une image et s’accorder une bonne image auprès de la populace par un retour de service rendu au moment où les autres politiciens sont à la traine pour ce leadership. Les opérations en cours ne bouleversent-elles pas les codes du monde du travail informel ? Si les autorités n’anticipent pas ce phénomène, après le mois de Janvier prochain. Ce phénomène dont les autorités commencent à saisir les détails, elles vont subir. Celui de la multi activité d’une rue qui fronde. Les paroles n’ont-ils pas remplacé déjà les tables et les autres installés à la va vite ?

Des opérations lourdes de conséquences mais pleines de promesses

Le gouvernement suit toujours sa feuille de route, déterminé, sur le terrain. Cependant, les autorités doivent s’adapter pour ne pas laisser la loi de la jungle s’installer. Des initiatives ont été mal préparées en amont. Au début des opérations, les autorités ont vu la violence de la mise au pilori de ces mêmes autorités qui n’avaient rien préparé… Rien, sinon des ‘’meurettes de service’’ qu’on peine à aligner. Vont-elles se remettre de ces ‘’tempêtes’’ ? A Bamako, tout doit se recycler ou se composer. Le visage de la ville a subi un lifting et l’air qu’on y respire prête à commentaires. La saleté ne profite pas, comme on le dit, encore faut-il en tirer parti. Si l’on s’est rendu à l’évidence, c’est aussi parce que les grandes espérances soulevées dans les villes, comme les grandes tragédies, ont, parfois, des vertus pédagogiques. L’implication d’un nouvel état du mieux-vivre à Bamako ne tombe pas du ciel.

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