jeudi 28 mars 2024
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UNE ESPECE MENACEE DE DISPARITION AU MALI : Au secours de l’âne !

00000442A ce rythme incontrôlé et corrompu, si nous ne prenons pas des dispositions rigoureuses de protection, l’âne deviendra une espèce animale en voie de disparition dans la décennie à venir. On est en droit de se demander ce que l’âne a fait au Tout Puissant pour mériter un tel sort en terre malienne. Des deux choses l’une, soit le monde est en cours d’écrouler, soit les compatriotes ont perdu la tête pour l’appât du gain facile.
On se rapproche plutôt que de la seconde hypothèse que la première. Plus que jamais le malien est capable des pires atrocités inimaginables pour s’enrichir. C’est une évidence palpable qui saute même aux yeux de l’aveugle. Hier comme aujourd’hui, l’âne a rendu d’éminents services à son maitre : l’homme.
Ce dernier au lieu de rehausser l’image de cet animal docile a contribué à ternir son image. Non seulement il fut réduit au mauvais traitement au vu et au su de tout le monde. Mais il se tape les corvées inimaginables et prend au quotidien des coups et blessures pour notre bien-être. Que ce soit sur le chemin des champs, dans la brousse lointaine il tire les charrettes remplies de bois, des tonnes de mil. Ce sont ces mêmes charrettes tirées par l’âne qui assurent  le transport des marchandises et des hommes pour relier un village à l’autre les jours de marché hebdomadaire surchargé à mort.
Comme si ces taches ne suffisaient pas on le voit quotidiennement à l’œuvre remorquant avec peine des barriques remplies d’eau pour assurer le bien-être des populations. A Bamako dans la capitale malienne, chaque jour qui défile l’âne tire péniblement les charrettes des déchets ménagers pour les décharger dans des poubelles à ciel ouvert dans les rues. Les habitants du quartier populaire de Medina peuvent le témoigner. Ceux-ci côtoient l’animal chaque jour dans les rues menant au dépôt de transit qui sème la colère et discorde depuis plus de trois ans. A force les ânes ont fini par faire partie du décor dans les rues.
Si nous devons être reconnaissant envers un animal domestique, lui rendre hommage et manifester du respect à son égard en terre malienne c’est bien l’âne qui le mérite en premier lieu. Cet animal docile qui supporte notre défoulement sans nous donner des coups de pattes vendeur.
A la grande surprise générale les maliens ont appris avec peine et consternation l’existence d’un abattoir d’ânes non loin de la ville de Fana dans la région de Koulikoro et autres lieux. Aux dires des gens plus d’une cinquantaine d’âne est égorgée. Le plus choquant cette sale besogne est dirigée par des entreprises étrangères évoluant au Mali. La prudence et la fermeté doit être le maitre mot pour freiner cette hémorragie qui contribuera à décimer notre cheptel enviable.
Si tout cela a été possible pour assouvir l’appât du gain de je ne sais quelle entreprise chinoise. Quels enjeux se cachent derrière ces manœuvres ? Devons-nous continuellement acceptés un pillage démesuré d’une telle proportion cette dimension sur le territoire national ? A mon humble avis aucune entreprise ne doit s’autoriser impunément à ce genre de comportement déshonorant. Vers quelle destination inconnue  s’est envolée l’autorité de l’Etat ?
La justice malienne doit tout mettre en œuvre pour démanteler ce réseau qui n’honore ni le Mali encore moins ceux qui sont à tête d’une telle mafia perverse. Au point où nous en sommes, et à ce rythme incontrôlé si nous ne prenons pas garde et des mesures règlementaires rigoureuses de protection l’âne deviendra une espèce animale en voie de disparition dans les décennies à venir.
Si les ânes étaient dotés de la faculté de parler ils diraient merde aux maliens qui sont en train de les envoyer à l’abattoir sans arrière-pensée.
LA SIRENE \ lecombat.info

Djibril Coulibaly

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