jeudi 28 mars 2024
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Un nouveau Premier Ministre, et alors?

Un nouveau Premier Ministre, et alors?
Le Premier Ministre Modibo Kéïta a présenté sa démission ce week-end au Président IBK. Ce dernier, dans les heures qui suivent, à choisi Abdoulaye Idrissa Maïga, comme nouveau Chef du Gouvernement en l’amputant du Ministère de la Défense. Un homme qui a su se rendre incontournable.
C’est fait ! L’engouement est surement palpable au sein du RPM. Le Mali se dote, enfin, d’un nouveau Premier Ministre issu de la majorité, le quatrième, depuis l’ascension du Président IBK. Un poste tant convoité par le parti des tisserands.
Sera-t-il un véritable Chef de Gouvernement ou simplement le relais de la volonté du RPM? Reste à savoir.
Quel changement apporterait-il  aux citoyens?
A l’heure où les Maliens demandent justice sociale et que la grogne des syndicalistes grévistes se poursuit, espérons qu’Abdoulaye Idrissa Maïga, en tant qu’originaire du Nord, portant la couleur de RPM,  apportera dans ses bagages, à la Primature, une marge de manœuvre qui pourrait arrêter l’hémorragie.
Car, le moment est grave et le Régime d’IBK est confronté à des sévères avertissements. Partout,          c’ est  la grogne sociale, l’insécurité grandissante et la pauvreté.
Le nouveau Premier Ministre,  aura-t-il un moyen d’influence sur les cours des choses? Peu probable !
Car, en réalité, il semble que nombreux observateurs s’interrogent sur cette nomination qui n’est pour eux que politique. La plus part des Ministres vont l’accompagner et les postes régaliens qui reviennent au Chef de l’Etat seront gardés par les mêmes hommes, IBK fils et autres.
Toutefois, Abdoulaye I. Maïga devra répondre, au moins, à l’impatience des populations qui demandent en urgence une justice sociale.
De quoi demain sera fait ?
Personne ne peut répondre à cette question avec tous les drames qui se profilent au Nord et au Sud, en passant par le Centre du pays.
De ce fait, les Maliens ne savent plus à qui croire. La plus part s’est retournée vers  la foi et la Religion. Mais il semble que le bien-fondé  de cette confiance est au point de se dissiper.
Auparavant, la méfiance était dirigée uniquement vers les politiciens, mais, hélas, il n’en est rien aujourd’hui. Les citoyens ne sont plus qu’à la merci des uns et des autres ; malheureusement.  De sorte que, plus le temps avance, plus les citoyens s’écartent du sens de l’appartenance à une nation.
D’ailleurs, fort est de constater qu’actuellement on assiste, impuissamment, à la dépravation du pays.  Certains Religieux en sont complices. Ils ne montrent leurs muscles que lorsque leurs revendications donnent un coup à la démocratie. Par leurs comportements, ils sont en train de tuer la République tout en soutenant les Politiciens à assouvir leur soif de pouvoir et de richesses ! Une ruse ? Peut-être…
Certains diront: «qu’importe !», d’autres vaqueront à leurs occupations et les Maliens attendront le rendez-vous de 2018 pour s’exprimer dans les urnes.
Enfin, les mêmes causes entraînent les mêmes effets, dira-t-on.

Neïmatou Naillé Coulibaly : LE COMBAT

Rédaction

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