vendredi 29 mars 2024
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Terrorisme au Nord du Mali : Les groupes djihadistes se fusionnent en une seule entité

Les groupes djihadistes qui sévissent dans le Nord du Mali ont décidé, hier jeudi, d’unir désormais leurs forces en une seule unité combattante afin de mieux mener leurs opérations terroristes. «Jamaât Nasr Al islam wa Al mouminin», entendez par là le Groupe pour la victoire de l’Islam et des fidèles ; telle est désormais l’appellation sous laquelle Ansar Eddine, Al Mourabitoune et la Katiba- Macina se regroupent sous la bannière d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), selon un communiqué diffusé ce 2 mars par ces organisations djihadistes.

 

S’agit-il d’un nouveau cas de figure qui a un lien avec les nouvelles donnes perceptibles dans la marche vers la paix et la réconciliation nationale dans notre pays ? On ne saurait y répondre avec exactitude. Mais tout porte à croire que le démarrage des patrouilles mixtes et l’installation des autorités intérimaires de Kidal ont incité les groupes terroristes à réfléchir à une autre forme de leur lutte contre la paix au Mali. Et l’union faisant la force dans toute situation d’antagonisme, une unification des groupes djihadistes en Afrique de l’Ouest est bien à l’œuvre.

En effet, dans une vidéo produite et diffusée, hier, jeudi 2 mars, par Al Zalaqa Media, le nouvel organe de communication de la coalition naissante, Yahia Abu Al Hamam, Emir d’AQMI dans le Sahara ; Mohamadou Kouffa, Chef des Brigades du Macina ; Hassan Al Ansari, Adjoint de Mokhtar Ben Mokhtar, actuel Chef des Mourabitoune et Abou Abderrahmane El Sen Hadji, le Qadi d’AQMI, ont annoncé leur réunification pour constituer un nouveau groupe armé dirigé par le Chef d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali.

Ce groupe ainsi créé a prêté allégeance à Aymen Alzawahiri, Chef d’Al Qaïda, mais aussi au Chef d’AQMI, Abdelmalek Droukdel et, plus étrangement, au Chef du mouvement des Talibans, le Mollah Haïbetullah.

Rappelons qu’en 2015, Abdelmalek Droukdel, à la tête d’AQMI, avait même pu annoncer le retour en grande pompe de Mokhtar Bel Mokhtar dans le groupe dont il avait claqué la porte en 2012. Selon le chercheur Marc Mémier, cité par Jeune Afrique, le besoin de regroupement sous la bannière d’Al-Qaïda peut s’expliquer par la déperdition des combattants rejoignant l’État islamique (EI ou Daech), un phénomène bien réel en Libye. On n’est sans savoir que des proches de Bel Mokhtar, notamment, Hamada Ould Kheirou et Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, cadres du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), avaient, en effet, rejoint l’EI en 2015. Cela pouvait laisser entrevoir que l’unification d’alors était déjà prévisible. Pour preuve, même au plus fort des tensions, entre Mokhtar Bel Mokhtar de Mourabitoune et Abdelhamid Abou Zeid d’AQMI en 2012, notamment, les djihadistes avaient su ne pas franchir certaines limites dans l’affrontement.  Dans les faits, les différents groupes collaboraient déjà sur le terrain.

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