vendredi 29 mars 2024
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Quand ferons-nous du droit à la santé une réalité ?

Dans un contexte économique actuel où le Président IBK tente non seulement à satisfaire les groupes armés du Nord mais aussi les Magistrats, faire face aux syndicalistes de la Santé qui seront probablement rejoints par ceux de l’Enseignement, est un autre coup dur.

Depuis le 9 mars 2017, les Médecins n’en démordent pas, le mouvement des syndicalistes de la Santé ne faiblit point et l’amertume des populations ne présage rien de bon.

En effet, les Médecins en grève depuis 25 jours, dénoncent la pénurie de ressources humaines, l’absence de médicaments essentiels dans les postes de santé, des salaires insuffisants. Ils se plaignent aussi d’être dépourvus de moyens de financement pour améliorer leur travail au quotidien. Ainsi, ils exigent du Gouvernement l’augmentation substantielle des primes de fonctions spéciales et de garde parmi tant d’autres.

Pris de panique, les Maliens s’inquiètent de la durée de cette grève.

Il y aura surement des victimes en cette période de canicule. Mais combien ? Et plus encore, quelles souffrances devraient-ils endurer ?

Entre temps, l’Etat multiplie les démarches auprès de la société civile et des Religieux pour sortir le pays de la crise. Mais il n’en reste pas moins que les Médecins qui se disent lésés par les propositions du Gouvernement, campent sur leur position. Car, selon leur porte parole, Djimé Kanté, rien de sérieux n’a été proposé par l’Etat pour répondre à leur revendication.

Par ailleurs, nous sommes tous d’accord pour dire que la santé doit occuper une place centrale dans les problématiques du développement d’un pays, il paraît, toutefois, que le Mali, dans sa politique publique, relègue ce point au second plan.

Le fait est que l’on laisse mourir les personnes vulnérables et défavorisés qui tombent davantage malades, alors que les élites, c’est-à-dire ceux qui ont une position sociale privilégiée s’envolent pour se soigner hors du Mali, dans des hôpitaux étrangers. C’est comme si la raison humanitaire se dissipe autant que les droits à la santé.

A l’heure actuelle, les problèmes liés aux financements de la santé semblent être déplacés pour d’autres fins.

Un état de fait déplorable !

Or, la croissance du pays ne peut se limiter à ces privilégiés, qui ne sont que peu nombreux, mais plutôt sur l’ensemble des filles et fils de la nation. Quand les citoyens sont en bonne santé, ils produisent plus. Une conception qui génère au sein de la population, une capacité de vivre et de profiter de leurs droits.

Si nos dirigeants et leurs familles se soignaient dans nos hôpitaux, la donne aurait-elle pu changer ? Probablement !

En tout état de cause, les milliards qui s’envolent pour renflouer les caisses des centres de soins d’autres pays, pourraient être   investis dans la santé au Mali. Ainsi, les conditions de vie des malades seront améliorées et la souffrance des pauvres atténuée.

Il faut savoir que les médecins maliens peuvent être aussi efficaces que ceux des pays où nous allons nous soigner. Tout dépend des priorités de l’Etat. De toute évidence, ce n’est pas parce qu’ils sont les plus intelligents. Leurs pays ont fait du financement de la santé un enjeu central de la politique de développement. Faisons-nous de même pour le bonheur et le bien-être de notre peuple.

En somme, cette grève est injuste et dramatique pour le Peuple malien. Seuls des sacrifices de part et d’autre pourront faire avancer le pays.

Neïmatou Naillé Coulibaly : LE COMBAT

Rédaction

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