vendredi 29 mars 2024
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Nomination d’Ichrach comme Gouverneur de Kidal : La CMA dans sa logique de « l’enfant gâté» de la République

Si, au lendemain de l’annulation de la mise en place des autorités intérimaires par la CMA, nous évoquions une certaine responsabilité du gouvernement, il faut signaler aussi que la grande part de responsabilité revient à la CMA. Elle qui depuis la signature de l’accord ne cesse de jouer au dilatoire tout en prenant en otage la liberté des millions de personnes qui n’aspirent qu’au retour de la paix.

 

Alors que tout semblait annoncer une traversée calme des oueds de l’Adrar des Ifoghas pour l’installation des autorités intérimaires, voila que, le samedi 19 février 2017, les différentes parties et partenaires impliqués dans le processus de paix au Mali assistent à une énième volte-face de la CMA. Elle a simplement récusé la nomination du nouveau Gouverneur de Kidal, sidi Mohamed Ichrach. Un Malien de nationalité malienne, Haut cadre de l’Administration malienne, qui a une parfaite connaissance de la société malienne : particulièrement, les Régions du Nord dont il est Ressortissant. C’est une personnalité capable de servir de trait d’union entre toutes les sensibilités.

Quel mal à le nommer Gouverneur de Kidal, une Région dont la présidence des autorités intérimaires est assurée par Hassane Fagaga, un autre Malien, imprégné des valeurs socioculturelles du milieu.

Du reste la nomination d’un Gouverneur fait partie des attributions du Gouvernement non négociables.

Ne pas accepter un tel dispositif dans le cadre de la mise en place des autorités intérimaires signifie être opposé au processus de paix au Mali.

Quand on parle de partage du pouvoir, il faut faire remarquer qu’il s’agit d’une démarche consensuelle pour amener exclusivement la période intérimaire, celle qui dure de 18 à 24 mois.

Alors que veut la CMA ?

Que le Mali entier récuse Hassan Fagaga, connu pour ses énormes forfaits dans un passé récent et qui sont tus sinon pardonnés au nom de la paix ? Sur sa nomination, selon nos sources, le Gouvernement a fait un énorme effort. Quel va être le plus petit sacrifice que la CMA consentirait dans la construction d’un Mali nouveau en signe de bonne foi ? La CMA se fait désirer, elle se fait attendre, mais pour combien de temps ? La réponse est non pas entre ses mains, mais entre les partenaires internationaux du Comité de suivi qui sont en passe de perdre très vite la confiance du Gouvernement et du Peuple malien à ce rythme.

Le cas CMFPR2

Après la volte face de la CMA, les négociations ont permit de trouver un terrain d’entente. La mise en place des autorités intérimaires devait avoir lieu à Kidal, hier mardi, et celles de Gao et de Ménaka demain, jeudi 2 mars puis Taoudéni et Tombouctou, le vendredi 3 mars. Si, à Gao, il y a toujours des protestations du CMFPR2, par rapport à l’installation des autorités intérimaires, à Kidal, ce n’était pas le cas jusqu’au moment où nous mettions l’information sous presse. Cependant, il est inacceptable que la CMA, après avoir accepté l’installation d’Hassan Fagaga, s’oppose à ce que le tout nouveau Gouverneur, Mohamed Ag Ichrach, puisse prendre ses fonctions. Le processus de retour vers la paix nécessite des compromis, comme l’Etat l’a toujours fait. Dès lors, la CMA doit savoir ce qu’elle veut et arrêter de s’immiscer dans les pouvoirs discrétionnaires de l’Etat dont la nomination d’un Gouverneur. L’Accord issu du processus d’Alger a été signé par plusieurs parties. Donc, il ne revient pas à un seul groupe de décider du sort de cet Accord. La communauté internationale et la médiation algérienne doivent constater et prendre les sanctions qui s’imposent.

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COULIBALY

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