jeudi 28 mars 2024
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Les promesses n’engagent que ceux qui y croient

SI l’enjeu n’était pas aussi grand, je pourrais en rire car les prochaines élections présidentielles en France ressemblent à s’y méprendre aux fables de La Fontaine. Nous avons tous les ingrédients : les lecteurs (ceux qui devront élire leur poulain), les candidats (le puissant, l’avare, le cruel, le faible, l’irresponsable….) tout cela mis en scène par les médias : un tableau animé où la question de la morale reste à l’appréciation des Français et Françaises.
Pardonnez-moi du peu d’empathie que j’ai à l’égard de certains et mes allégories pour exprimer cette « distraction ». Un amusement qui frôle l’hérésie ou la folie tant on veut me faire prendre des vessies pour des lanternes où me vendre des navets comme des citrons. Mieux vaut en rire qu’en pleurer tant la situation est loufoque, grotesque.
Dans ce récit, je ne vais pas caricaturer tout le beau petit monde politique car même avec beaucoup d’humour, trop trainent une/des casseroles (avoir été compromis dans une affaire douteuse) et cela frôlerait l’indigestion dont je suis déjà une victime (dégoût moral).
A force de trainer dans les bouches des goûts (chacun offre son programme avec sa bouche), j’ai la nausée tellement les bouches dégout sentent mauvais. Commençons tout d’abord par François Fillon, notre pauvre petit Calimero (personnage de dessin animé, un petit poussin noir) qui à chaque mésaventure crie à l’injustice. Acharnement volontaire pour supprimer un concurrent… Mais mon petit doigt me dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu même si je sais que tous ont un cadavre dans leur cave.
Notre pauvre petit Calimero use et abuse de cette soi-disant injustice pour en faire sa campagne. On l’accuserait à tort d’avoir profité de certains avantages qui, à l’écouter, seraient mérités alors que les accusations sont grandes.
Cela me rappelle l’affaire DSK mais… Bref une campagne parasitée par ses déboires judiciaires où chacun des acteurs en profite pour intensifier l’hémorragie dont souffre notre petit poussin noir.
Là dessus s’engouffre la pro du ménage, celle qui veut tout nettoyer du sol au plafond en s’assurant la compagnie des bons Français : Marine Le Pen, « la mygale ». L’araignée qui en mangeant grand nombre d’insectes aide à contrôler leur nombre.
En se débarrassant des gêneurs, des exclus de la société, elle espère redorer le blason français. Cependant, le Roi lion (Jean-Luc Mélenchon), un peu à l’écart, ne l’entend pas de cette oreille et se met à ruer dans les brancards dès que l’on touche à son territoire. Il rugit haut et fort et ne mâche pas ses mots pour se faire entendre. Bref, il s’emporte facilement, mais c’est de bonne guerre.
Puis un bel étalon tout beau (Manuel Macron), tout fringant, tout propre en apparence, car une petite voix me dit de me méfier de tout ce qui brille. Petite question à son sujet : qui finance ses courses (sa campagne électorale) ? Bon là, je l’avoue, il m’a donné du fil à retordre. Certains vont même le surnommer le poulain de l’oligarchie financière au vue de ses « contacts, amis » qui seraient à l’origine de cette avancée spectaculaire.
On reconnait l’arbre à ses fruits. Mais, attention les apparences sont trompeuses. Petite investigation donc, dans le passé de cet ex-banquier et là, je vais de surprises en déconvenues, le fruit tant attendu me laisse dans la bouche un goût amer mais libre à chacun d’apprécier.
Il ne manquait plus qu’à cette belle brochette, le joyeux luron de la bande, notre poule aux œufs d’or (Benoit Hamon) qui envisage le revenu universel (une somme d’argent fixe versée par l’Etat à chacun sans contrepartie) comme un miroir aux alouettes quand on connait la dette financière de l’Etat que beaucoup oublient de mentionner ces derniers temps.
Décidément, ils ne manquent pas d’idées pour nous amadouer et nous mélanger à toutes les sauces histoire de pimenter notre quotidien et surtout nous faire oublier la dure réalité. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Sonia LE REFLET

Djibril Coulibaly

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