vendredi 29 mars 2024
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Lancement des travaux de la rehabilitation de la plaine de farabana : Le coût total s’élève à 29 milliards de nos francs

Le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, a procédé, le lundi 31 octobre 2016, au lancement des travaux de réhabilitation des 355 hectares du périmètre irrigué de Farabana, à quelques kilomètres de Bamako, sur la route de Kangaba. La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de M. Alain Pierre Mbonampeka, représentant de la BAD, de M. Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), du Dr Mamadou Kané, directeur général de l’OHVN, de M. Seydou Bassié Touré, coordinateur du PRESA-DCI, et des populations des villages environnants.

Financés pour un coût de 1,8 milliard de F CFA par le Fonds africain de développement (FAD) de la Banque africaine de développement (BAD), ces travaux interviennent dans le cadre du Projet de renforcement de la sécurité alimentaire par le développement des cultures irriguées (PRESA-DCI).
Le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, s’est fait l’écho de l’inquiétude soulevée par le représentant du chef de village, en demandant aux bénéficiaires de s’investir afin que ce périmètre puisse les nourrir et dégager des surplus de production. En effet, le représentant du chef de village a dénoncé le laxisme de certains bénéficiaires qui préfèrent deviser tranquillement sous les arbres ou vaquer à d’autres occupations plutôt que d’exploiter les parcelles qui leur sont attribuées.
Bakary Togola a appelé à la cohésion, à l’entente et à l’ardeur au travail afin que ce périmètre, qui sera opérationnel pour la prochaine campagne, puisse véritablement produire du riz et des légumes de qualité pour les bénéficiaires et les marchés de la capitale. « C’est pour cela que le ministre Kassoum Denon est venu pour donner le premier coup de pelle sur le grader de l’entreprise OTER-SA », a dit M. Togola.
Le Représentant de la BAD, Alain Pierre Mbonampeka, a précisé que le PRESA-DCI est financé à hauteur de 92% par son institution et 8% par le gouvernement du Mali et les bénéficiaires, soit au total 29 milliards de F CFA. Le projet couvre les zones d’intervention de l’OHVN, de l’Office de développement rural de Sélingué (ODRS) et de l’Office du Niger (ON). Il assurera une intensification et une diversification des productions agricoles, créera des emplois notamment pour les jeunes des localités concernées et développera l’ensemble des chaînes de valeur des filières porteuses.
Le ministre Denon a exhorté l’entreprise adjudicatrice des travaux, OTER-SA, l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN), le bureau de contrôle et de surveillance des travaux et la coordination du PRESA-DCI à ne pas ménager leurs efforts pour livrer le périmètre dans le délai contractuel, soit 6 mois. Il a aussi insisté sur la qualité des travaux à exécuter. Le chef du département sait de quoi il parle, puisque les précédents travaux d’aménagement et de réhabilitation avaient souffert de défaillances techniques, ce qui a rendu inexploitable le périmètre sur une longue durée.
A signaler que Farabana disposait déjà de ce périmètre qui a été aménagé, pour la première fois, dans le cadre de la coopération bilatérale de la République populaire de Corée, dans les années 1980. Le périmètre, qui a été exploité jusqu’en 1986, servait à la double culture du riz avec une intensification des cultures maraîchères. Les parcelles étaient attribuées aux paysans de Farabana mais aussi à leurs collègues des villages de Samalé, Balandougou, Digato, Katibougou et quelques producteurs de Bamako. Mais ces paysans n’ont pas pu exploiter durablement le périmètre qui est tombé en désuétude.
Une dizaine d’années plus tard, le gouvernement a initié et sollicité le concours financier du Japon pour réhabiliter le périmètre. Cette réhabilitation, qui a permis d’aménager 350 hectares, avait pour objectif de favoriser l’autosuffisance alimentaire et lutter contre la pauvreté. Malheureusement, le périmètre n’a pu répondre aux attentes de l’exploitation en maîtrise totale de l’eau par pompage, avec un réseau d’irrigation et de drainage à ciel ouvert et des voies d’accès à la plaine.
Mamadou DOLO
dolo@journalinfosept.com

Djibril Coulibaly

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