vendredi 29 mars 2024
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Insécurité grandissante dans la capitale malienne : Des nouvelles mesures sécuritaires annoncées mais longtemps connues de tous

La capitale malienne et ses alentours sont devenus un lieu où la peur et la violence ne sont plus perçues dans le sens figuré des mots. Assassinats, attaques à main armée, l’insécurité à Bamako devient de plus en plus incessante. Selon le Ministère de la Sécurité intérieure, après l’attaque d’ECOBANK, des nouvelles dispositions sécuritaires seraient prises. Seulement que ces dites dispositions étaient déjà connues de tous les Maliens. Ce qui fait qu’elles n’empêchent plus les attaques et braquages qui se font maintenant en plein jour.

Seulement pour le mois d’octobre, la ville de Bamako a enregistré plus de trois attaques à main armée. D’abord une boutique d’alimentation a été attaquée en début du mois, en commune I. Précisément, à Djélibougou. Ensuite, le jeudi 26 octobre dernier le poste de Sanankoroba (non loin de Bamako) a été victime d’une attaque dont les assaillants restent encore introuvables.

Le jeudi 27 octobre, dans l’après-midi, un jeune homme client d’une Banque de la place (ECOBANK) a été braqué juste après avoir effectué un retrait. L’homme a été grièvement blessé par balles aux pieds par les bandits armés qui ont réussi à prendre la fuite avec leur butin, cela malgré la présence des forces de l’ordre sur les lieux.

Le même jeudi, dans la Commune V du District de Bamako, le bar dénommé « 6e Centre », sis au quartier de Garantiguibougou, a été attaqué vers 5 Heures du matin par des bandits armés non identifiés. Après avoir tabassé le gardien et la gérante, les bandits ont pu disparaitre tranquillement dans la nature avec la caisse et une moto.

Le lendemain, vendredi 28 octobre 2016, six hommes armés en uniformes cagoulés ont semé la panique à Kalifabougou, dans le cercle de Kati. C’était un jour de foire dans la zone. De l’argent et des marchandises ont ainsi été emportés par les malfaiteurs.
C’est face à cette situation incessante que le Ministère de la Sécurité intérieure, lors d’une conférence de presse, a encore décidé de renforcer le dispositif sécuritaire en vigueur à Bamako et ses environs. Selon des Responsables du Département, les forces de l’ordre ont reçu mandat de fouiller systématiquement des personnes et des engins paraissant suspects. « Les Forces de sécurité doivent fouiller systématiquement tous les véhicules, même ceux appartenant à des agents. Tous les véhicules qui passent à une certaine heure doivent être fouillés et l’identité des occupants doit être connue. Les éléments doivent interpeller aussi les auteurs de support à 3 ou 4 sur des engins à deux-roues. Toutes les forces de sécurité ; à savoir la Police, la Gendarmerie et la Garde nationale, sont mobilisées présentement de jour comme de nuit pour rassurer davantage les populations de Bamako et environnants», a dit Bakhoum Kanté, le Chargé de la Cellule de Coordination des opérations lors de cette conférence de presse.

Mais, cependant, force est de reconnaitre que ces dispositions susmentionnées par le Département de la Sécurité intérieure ne sauraient être des nouvelles. Parce que des fouilles de ce genre ont toujours eu lieu de jour comme de nuit à Bamako. La question serait plutôt de savoir si elles seront bien exécutées. Car, à chaque fois qu’on glisse entre les mains d’un argent de contrôle le passage est libre et sans contrôle qui s’impose.

Quand on se présente aux forces de l’ordre dans certains lieux publics, ces derniers prennent à peine le temps de fouiller coin et recoin, si c’est une voiture par exemple. Face à cette situation, voilà ce que disent certains citoyens : «On pouvait même rentrer avec une bombe si on le voulait ». Comme pour dire qu’il est temps que les autorités ne se fient plus aux apparences. Ah !!! Si, réellement, les Responsables du Département de tutelle pouvaient s’intéresser avant tout aux réalités qui se passent dans leurs services concernés. Cela, dans le fond et non dans la forme seulement.

Adama A. Haïdara : LE COMBAT

COULIBALY

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