vendredi 19 avril 2024
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Grève dans la santé et les mines : Que d’agitations sur le front social !

La grève entamée lundi dernier par les travailleurs de la santé, la 2e du genre en l’espace d’un mois après celle observée les 20 et 21 septembre dernier, ajoutée à celle que projettent les miniers pour le 24 octobre prochain, laisse entrevoir une trop grande agitation sur le front social dans notre pays. Le Gouvernement, très attendu sur ce front, reste pour l’heure passif devant les revendications des syndicats, au grand dam des populations en besoin de soins sanitaires et du trésor malien qui souffrirait des recettes minières.

Les syndicats de la santé et des mines, respectivement le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la famille (SNS-AS-PF) et la Section Nationale des Mines et Industries (SECNAMI) ont en tous cas décidé de passer à une vitesse supérieure dans leur débrayag en optant pour 5 jours comme durée après l’étape des 48 heures qui n’a pas porté de fruits.  Si les premiers sont aujourd’hui à leur 4e jour du boycott de leur travail, les seconds entendent donner le ton du leur le lundi prochain. A une grève hebdomadaire, succède, donc, une autre avec pratiquement les mêmes cris d’alarme au menu.

Du point G à l’Hôpital du Mali en passant par l’Hôpital Gabriel Touré où l’on se contente juste du service minimum des urgences, l’heure est à la réclamation de l’augmentation de la prime des “fonctions spéciales’’. C’est ce qu’a déclaré à BBC le Professeur Mamady Kané, Secrétaire Général du Syndicat national de la Santé, de l’action sociale et de la famille.  «Là où certaines catégories professionnelles ont 250.000 francs CFA pour cette prime, les agents de la santé n’ont que 25.000 francs »,  a-t-il expliqué avant de pousser plus loin le SOS syndical.  «Mais, nos revendications ne sont pas seulement financières. D’autres sont relatives aux conditions de travail. Ceux qui savent comment fonctionnent nos structures de santé savent qu’il manque souvent le minimum nécessaire à l’exécution normale de nos tâches », a ajouté le syndicaliste sur BBC. Selon lui, les travailleurs de la santé sont également en grève pour dénoncer “une atteinte à la liberté syndicale ». «Cette atteinte se traduit par des affectations abusives d’agents de santé, des menaces et des intimidations », s’est lamenté Mamady Kané.

C’est pratiquement le même son de cloche qui va retentir chez les miniers à partir du lundi 24 octobre à la différence près de l’augmentation de la prime des fonctions spéciales. En effet, parmi les raisons évoquées par la SECNAMI pour justifier son projet de grève, il y a les licenciements abusifs observés au niveau des mines et des cimenteries et les conditions de travail au niveau de l’administration minière et industrielle. Le syndicat, qui représente 80% de la main d’œuvre de l’industrie minière, réclame de ce fait non seulement l’arrêt des licenciements, mais également la reprise immédiate des travailleurs qui en ont été victimes. Ils réclament également une augmentation de salaire de 20% dans les sociétés minières, les sous-traitances et les cimenteries.

Le front social n’entend donc pas être marginalisé au profit du politique sur lequel le Gouvernement semble enregistrer une avancée notoire avec les récentes congratulations qu’il vient de récolter auprès des acteurs politiques de la CMA. Une petite attention à l’égard des syndicats, visant à les soulager, ne constituerait peut-être pas de la cerise sur le gâteau aux décideurs politique de ce pays ?

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