mardi 19 mars 2024
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Fête de l’Indépendance : Le roi s’amuse alors que le peuple souffre

Qu’a-t-il, donc, fait le peuple malien pour mériter de tels mauvais traitements d’un Président décrié ?

C’est après le courage et le combat acharné de Modibo Kéïta et ses compagnons de lutte qu’aujourd’hui certaines personnes peuvent parler de l’Indépendance du Mali. 

C’est quand même hallucinant de voir à quel point IBK et son clan se foutent, une fois de plus,  royalement du Peuple malien.

Encore, combien de nos francs seront injectés dans ces préparatifs du 22 septembre alors que les médecins sont en grève, les magistrats sont en grève, la population  meurt de faim, de manque d’eau et de soins nécessaires.

Nous sommes actuellement engloutis dans un marécage de la honteuse complicité de la communauté internationale dont le Mali fera les frais sous peu.

L’inondation dans plusieurs endroits du pays avec des habitations complètement détruites, en passant par les tueries perpétrées sur nos frères et sœurs dans le Centre et le Nord faute de sécurité ne cesse de hanter le sommeil des Maliens. Un triste bilan qui ne cesse de s’alourdir.

Même si la France est venue nous  secourir  en 2013, nous ne pouvons pas ignorer ni oublier que c’est en partie l’assassinat de Kadhafi par son ex-Président, Nicolas Sarkozy, que tout a été déclenché. Depuis ce jour les Maliens ne font que subir toutes sortes d’atrocités.

58 ans après l’Indépendance et 5 ans après l’intervention de Serval, le Mali peine encore à se relever et son Peuple, dans sa grande majorité, souffre encore.

Les bonbons sucrés que nous offrent la France et ses alliés deviennent amers lorsqu’on commence à les sucer ; car, au fond, ils n’y ont rien de bon. Les Maliens sont plus malheureux que jamais.  Les piliers qui font le socle de tout pays, à savoir, la santé, la justice, la sécurité, sont en péril. À tout moment, le Mali peut s’effondrer.

Tout cela appauvrit le pays. Et la pauvreté engendrée est si nuisible et infectieuse qu’elle affecte même l’esprit de nombreux politiciens qui n’attendent que leur tour  pour aller piller les caisses de l’État.

Cependant, le Peuple ne doit pas se laisser distraire par les machinations de tout genre de l’impérialisme international et de ses laquais ; car, le pire est encore à venir

Ce qu’il faut retenir des 58 ans de notre Indépendance nationale : 

L’Éducation

Les sectes religieuses les plus obscurantistes et les pouvoirs les plus corrompus ont pu arriver à se développer quand le manque de formation et d’éducation qui, pourtant, aide une personne à être un bon citoyen, une priorité indiscutablement, est piétiné par nos Gouvernants. L’Éducation n’est plus la priorité des priorités.

Notre Souveraineté nationale

Nos dirigeants continuent de sillonner le monde avec leurs pots de mendiants pour chercher des dons, des promesses de dettes et autres, …

Ce qui ne fait qu’entretenir une corruption voulue et maintenue par ces mêmes Gouvernants étrangers soi-disant amis du Peuple malien et ainsi auront toujours la main mise sur notre pays.

Par conséquent, après plus d’un demi-siècle, au Mali, les intérêts des masses souffrantes n’ont pas été les  priorités immédiates de nos Gouvernants. Le territoire malien est envahi par des forces étrangères, et Kidal ne fait pratiquement plus partie du Mali.

La Démocratie

 La Démocratie, d’après Abraham Lincoln, est définie comme «Le Gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple » : c’est-à-dire que dans un système démocratique, le pouvoir vient du Peuple, il est exercé par le Peuple pour ses propres intérêts. Mais chez nous, il n’en est rien.

Notre Démocratie obtenue en 1991, bien après l’Independence du 22 septembre 1960, est requalifiée en marchandise de convoitise à des fins électoralistes. Le Peuple n’a pas son mot à dire ; car, la  politique ne fonctionne que sur le clientélisme et sur la corruption.

L’Armée 

Nos pensées vont vers nos vaillants soldats de la nation qui n’ont pas hésité à aucun moment de sacrifier  leurs vies au seul nom de la liberté que les Maliens peinent à retrouver. Dotée d’hommes et de femmes de valeurs, l’Armée reste la seule institution qui assure l’unité nationale et la sécurité sociale. Dans l’exercice de ses fonctions, elle est censée déterminer à promouvoir les normes de la Démocratie et le respect des Droits humains.

Mais, la déficience du pouvoir d’achat des militaires et la corruption au sens élevé de nos politiques  constituent, entre autres,  les causes de clientélisme au sein de cette Armée. Aussi, force est de constater que ceux qui s’imposent au pouvoir  utilisent nos Forces Armées contre le Peuple pour y rester. Ainsi, cette institution de grandeur s’effrite devant la perte de ses valeurs.  Certains militaires ont perdu leurs repères face à la politisation de leurs corps et la militarisation de l’État. Or, cette orientation ternit l’image du Mali et dégrade la popularité de l’Armée aux yeux des Maliens. Cette Armée qui, pourtant, reste toujours le dernier rempart du Peuple.

En somme, le 22 septembre devrait être tout d’abord une journée de fierté. Mais, malheureusement, les Hommes qui nous ont gouvernés avec toutes les parades imaginables ne pourront camoufler ce malaise qui circule dans l’atmosphère. À vrai dire,  les Maliens ne sont pas fiers de ce qui est advenu de leur pays.

Dans un tel contexte, où rien n’a changé de positif depuis des décennies, au lieu de rester à compter nos morts, le nombre de victimes de la malnutrition et de la faim, il est judicieux de prendre notre destin en main. Le Mali n’a pas de vrais amis et il appartient aux seuls Maliens de donner une orientation à leur destinée.

Notre Armée a le rôle pondérant d’assurer la sauvegarde de « l’État de droit » et les droits humains afin de  responsabiliser l’État face à ses  engagements. Les Maliens ont plus que jamais besoin de leurs militaires. Dernier rempart du Peuple malien, l’Armée malienne  doit se rapprocher des populations, reconquérir leur confiance, se mettre à leur  écoute et adapter des actions à leurs besoins dans le respect des lois et règlements. Et, pour cause, autrement, ça serait un aveu de « génocide », de non-assistance à un Peuple en danger.

Tout compte fait, lorsque nos bourreaux auront reconnu notre dignité humaine, nous procurerons le droit de choisir la forme de Gouvernement qui convient à notre pays.

Non à l’ingérence étrangère dans les affaires internes du Mali ! Non aux élections frauduleuses ! Vive la Démocratie, la vraie ! Vive le Mali de Modibo Kéïta.

N.N.C : LE COMBAT

Rédaction

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