mardi 23 avril 2024
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Escroquerie sur fond de complicité judiciaire : Un Britannique dérobé de 138 millions de francs CFA par deux Burkinabé libérés impunément

Rawlson  Anthony Prince, de nationalité britannique, a été escroqué d’une somme de plus de 138 millions de francs CFA par deux Ressortissants burkinabé. Ces deux malfrats ont été reconnus coupables par le Tribunal de la Communal VI de Bamako, et condamnés à 17 mois d’emprisonnement ferme et à payer la somme au Britannique avec une forte amende là-dessus. Mais, malheureusement, selon les explications de Prince, le Tribunal a laissé partir les deux malfaiteurs, dès après l’expiration de leur peine d’emprisonnement. Mais sans remboursement de ses sous.

Rawlson Anthony Prince  a donné l’information le weekend dernier lors d’un entretien avec des journalistes.

Les faits

En effet, Rawlson Anthony Prince  fut contacté courant février 2013 par les nommés Obinna Théophilus Ezeonye et Obrien James Onukwuru sur l’internet. A travers les échanges par courriers électroniques, les deux individus font croire au Britannique de l’existence d’un fonds qui proviendrait d’une société de pétrole que son grand père gérait dans le temps au Burkina Faso. Mieux, pour adhérer Rawlson Anthony Prince à leur projet, Obinna Théophilus Ezeonye et Obrien James Onukwuru lui proposèrent une procédure qui allait lui permettre de toucher les sous auprès de l’Etat Burkinabé. Prince, pour ce faire, devait remplir certaines conditions pour faciliter le déblocage du dossier.

C’est ainsi que le Britannique effectua deux voyages sur invitation des deux Burkinabés. Il leur remit, selon la grosse du jugement, successivement la somme de cinquante millions (50.000.000 de francs CFA) ; de vingt-huit millions (28.000.000 de francs CFA) et celle de vingt trois millions (23.000.000  de francs FCA). Avec d’autres sommes d’argent et d’objets de valeur, tantôt pour la constitution des dossiers, tantôt pour acheter des cadeaux à offrir aux fonctionnaires de l’Etat qui devaient traiter le dossier.

A cet effet, dans cette entreprise, les deux Burkinabé parviennent à soutirer la somme de 138.075.000 francs CFA et des objets de valeur servant de cadeaux dont cinq tablettes, deux téléphones portables Galaxy, deux téléphones Ipad, quatre ordinateurs, une montre de marque Bradly, une chaine, deux bagues et un bracelet en or. Et, comme si cela ne suffisait pas, Obinna et Obrien proposèrent à Rawlson la création d’une société dont les frais s’élevaient à 15.000.000 francs CFA au Burkina Faso. Quelques temps après, ils arrivèrent à convaincre Anthony de venir au Mali pour poursuivre les procédures avec eux au motif que les taxes assimilées à la création d’entreprise étaient trop élevées au Burkina Faso.

Les escrocs démasqués !

C’est au Mali que le Britannique fut informé que les deux personnes sont des détrousseurs. Du coup, saisis, les éléments de la Gendarmerie ont interpellé et renvoyé les Burkinabés devant le Tribunal correctionnel de la Commune VI de Bamako pour être jugés conformément à la loi.

Libérés sans rembourser le Britannique !

Statuant publiquement, contradictoirement en matière correctionnelle, le Tribunal a condamné Obinna Théophilus Ezeonye et Obrien James Onukwuru, chacun d’eux, à 17 mois d’emprisonnement ferme et 120.000 francs CFA d’amende. Aussi, les prévenus  ont été condamnés à payer 138.075.000 francs CFA à  Rawlson Anthony Prince  représentant la valeur des montants escroqués.

En outre, le Tribunal a ordonné la restitution des cinq téléphones de marque T. Mobile, un ordinateur portable de marque Aspire One, deux Ipad, deux bagues et un bracelet en or, à Rawlson Anthony Prince.

Mais, contre toute attente, selon Rawlson Anthony Prince, à la suite  l’expiration des 17 mois d’emprisonnement, le Tribunal de la Commune VI du District de Bamako a libéré clandestinement les prévenus et sans le paiement de son argent et de ses matériels. Selon lui, il lui a été dit que le Président du Tribunal était en mission au moment de la libération des deux Burkinabés. Donc, que l’ordre ne venait pas de lui.

Ce qu’il faut retenir, ce dossier risque d’être une affaire diplomatique avec l’ouverture de l’Ambassade britannique au Mali ; car Rawlson Anthony Prince  compte aller jusqu’au bout du dossier. Affaire à suivre !

Oumar Diakité : LE COMBAT

COULIBALY

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