jeudi 25 avril 2024
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Contre le bradage de l’Afrique : Le sommet des Peuples au Mali

Si l’Afrique porte en elle l’espoir d’un avenir prometteur, elle doit l’être d’abord pour et par ses peuples. C’est partant de cette vision que la société civile des pays francophones de la Sous-région ouest-africaine ainsi que de certains pays européens tient présentement le Sommet des Peuples, les 10, 11 et 12 janvier 2017, à la Pyramide du Souvenir et à la Maison des Jeunes de Bamako. Des recommandations de ladite rencontre seront adressées aux Chefs d’Etat lors du Sommet Afrique-France du 13 au 14 janvier.

La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu hier le mardi à la Pyramide du Souvenir. Les participants sont tous des Représentants de la société civile. Leur combat se résume à la lutte pour une réelle démocratie en Afrique. De ce fait, ils dénoncent les agissements négatifs dont souffre le continent africain.

L’Afrique à la merci de la communauté internationale 

A cet effet, énumèrent les organisateurs, des lois foncières empreintes du libéralisme en ce qu’elles encouragent la titrisation au profit des opérateurs privés, des spéculateurs et au détriment des communautés et des biens communs. Des lois sur les semences et sur la biosécurité qui privilégient les semences industrielles (hybrides et OGM) et qui criminalisent dans le même temps les semences paysannes, entres autres.

Au plan politique, la société civile déplore, entre autres, de ce qu’elle appelle : «la Gouvernance partisane ; les abus de pouvoir, d’influence et la corruption pour accéder aux ressources naturelles » (accaparements de milliers d’hectares pour l’agriculture industrielle, les mines, les forêts, les grands projets inutiles et l’urbanisation chaotique). Des réalités engendrant ainsi de nombreux conflits meurtriers et déstabilisant la cohésion sociale ; le diktat sur la libre circulation des personnes avec la mise en place de nouvelles frontières administratives et policières ; une monnaie complètement dépendante de la France.

Au plan économique, elle (la société civile) met en cause le chantage et le forcing pour faire signer des conventions iniques comme les APE ou accepter et faire accepter des programmes destructeurs de nos systèmes alimentaires et économiques locaux comme la NASAN, SUN…une balance commerciale.

Et, en fin, sur le plan social, faut-il noter la répression accentuée autour des défenseurs des droits des citoyen et citoyennes, des communautés. Cela, en plus du peu de perspectives dans du travail digne pour les jeunes ainsi que pour les femmes.

Cette globalisation devenant de plus en plus dominante dépossède les Etats africains de leur rôle de garant de l’équité et de la justice sociale et elle compromet aussi leur souveraineté nationale et internationale.

Les guerres civiles avec la montée du phénomène de groupes armées et de terrorisme déstabilisent tous les jours un peu plus les pays africains, ne faisant qu’aggraver la pauvreté, les inégalités et l’injustice sociale. Le cas de la rébellion au nord du Mali avec en toile de fond le recours à la pratique de l’extrémisme religieux (djihadistes) aveugle et celui du Nigeria avec Boko Haram peuvent servir d’exemples patents.

Aujourd’hui, on assiste à une ramification de ces deux cas dans le Sahel jusqu’à la Région des Grands lacs. Cet état de fait a été un alibi pour les forces étrangères des pays du nord pour occuper le Sahel et même la Région des Grands lacs avec une mainmise sur les ressources minières de ces zones. Ces forces en profitent également pour étendre leur champ d’actions néfastes dans ces zones pour contrer la migration.

C’est dans ce contexte sombre que Bamako va abriter, les 13 et 14 janvier prochains, le 27e Sommet France-Afrique avec la présence d’une cinquantaine de Chefs d’Etat et de nombreux Responsables d’institutions internationales.

Plus 76 milliards de francs CFA seront investis dans l’organisation de cet évènement pour si peu de jours. Cela se passe dans une Afrique appauvrie tous les jours un peu plus où la majorité des peuples africains croupissent dans une misère crescendo et où la plupart des jeunes n’arrivent pas à vivre.

Faire changer la situation !

L’objectif primordiale est de contribuer à construire ensemble des politiques publiques et de gouvernance pour une prospérité équitable et une paix durable en Afrique dans le cadre d’un dialogue politique et social et de vraies solutions dans le cadre des droits pour protéger la planète et l’humanité.

Oumar Diakité : LE COMBAT

COULIBALY

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