vendredi 29 mars 2024
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Assassinée par son mari : 40 Coups de couteau pour refroidir à jamais Mariam

Il y a un an que Mariam Diallo est morte sous les 40 coups de couteaux de son époux. Pour pleurer cette mort atroce et dire non aux violences conjugales, Solidaris223 a organisé, le samedi dernier, une conférence débat au Centre International de conférence de Bamako (CICB).

Elle était dans la trentaine. A la fleur de l’âge. Elle était mariée et mère d’un enfant. Elle, c’est Mariam Diallo. Journaliste avant d’être Secrétaire particulière au Ministère de la Culture. Elle respirait la joie de vivre. Dans la nuit du 5 février 2015, elle a été brutalement arrachée à l’affection de son enfant de moins d’un an, à sa famille, ses ami(e)s et collaborateurs. Une mort même naturelle est douloureuse. Comment alors supporter un meurtre. Un meurtre de surcroit perpétré par son époux. Et oui, celui pour qui elle a accepté de quitter la maison paternelle, celui pour qui elle a enfanté et s’apprêtait à enfanter de nouveau, cette fois-ci des jumeaux qui, hélas, n’auront pas le temps de naître. Car, non Dieu, mais leur violent père a décidé autrement. Sous l’effet de l’alcool, il s’acharna sur Mariam Diallo. L’on a dénombré 40 coups de couteaux sur le corps de la pauvre Dame. 40 coups de couteaux assénés à un être humain qu’il était censé protéger contre tous et contre tout. Soumaïla Dicko a tronqué sa casquette de protecteur contre celui de bourreau. Mariam Diallo notre consœur est partie à la fleur de l’âge emportant avec elle dans sa tombe les jumeaux qu’elle portait. Elle était joviale et souriante. Ce sourire, l’association Solidaris 223, dirigée par Balla Mariko, veut le pérenniser. Lors d’une cérémonie qu’elle a organisée en mémoire de Mariam Diallo, derrière le présidium installé à l’effet de la conférence, l’on pouvait voir le visage rayonnant des sourires habituels de Mariam Diallo sur une banderole noire sur laquelle était écrit: «Le sourire de Mariam». Ce jour là, au bord des larmes, Mme Maïga Mariam Maïga, qui a partagé son quotidien au sein du Ministère de la Culture a témoigné. Elle dit se souvenir d’une femme dévouée à sa famille. Elle dit se souvenir d’une Mariam d’un commerce facile. Les tremolos dans la voix, elle a transmis le soutien de la Ministre de la Culture à Solidaris223 et à la famille de Mariam. «Nous ne comprenons pas, mais nous acceptons», c’est le titre de la vidéo de 4 minutes qui a été diffusée. Dans cette vidéo accompagnée d’une série de témoignages touchants, l’on peut voir Mariam souriante tenant son enfant dans les bras suivi de nombreuses images de celle qui se disait en «forme» dans la vidéo. En ce moment, la salle est saisie d’émotions. Les plus sensibles essuient des gouttes de larmes avec le revers de la main. Ce jour là, paix à son âme, Fatoumata Siré Diakité, connue pour son engagement pour la cause de la femme, a livré un message touchant avec, à l’appui, un appel à l’amélioration des conditions de la femme. En ce 8 mars, c’est de cela qu’il est question : «Améliorer les conditions de la femme malienne en particulier et des femmes du monde en général». Cela passe par l’adoption des lois sur les violences basées sur le Genre (VBG) pour que plus jamais le Mali ne connaisse des cas comme celui de Mariam Diallo.

Mohamed DAGNOKO : LE COMBAT

Rédaction

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